De Verdun à la Somme, Emmanuel Macron part la semaine prochaine sur les routes de l'est et du nord de la France pour célébrer le centenaire de...
Macron part une semaine sur les traces de la Grande Guerre
De Verdun à la Somme, Emmanuel Macron part la semaine prochaine sur les routes de l'est et du nord de la France pour célébrer le centenaire de...
Par Jérôme RIVET
Temps de lecture :
5 min
Publié le
Mis à jour le
De Verdun à la Somme, Emmanuel Macron part la semaine prochaine sur les routes de l'est et du nord de la France pour célébrer le centenaire de la fin de la Grande Guerre mais aussi aborder les problèmes contemporains de ces territoires frappés par la crise.
Lancé dimanche à Strasbourg, ce périple inédit se terminera le 11 novembre sous l'Arc de Triomphe où le chef de l'Etat ravivera la flamme du soldat inconnu en présence d'une centaine de dirigeants étrangers.
Le but de cette "itinérance", comme l'appelle l'Elysée, est d'"aller à la rencontre de nos ancêtres les Poilus", ces quelque huit millions de Français qui ont combattu de 1914 à 1918.
Emmanuel Macron devant la tombe du soldat inconnu, le 11 novembre 2017
AFP/Archives
Emmanuel Macron va ainsi visiter les sites incontournables de la guerre: Verdun (Meuse), "la mère des batailles", le Chemin des Dames (Aisne) ou la nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette (Pas-de-Calais), où reposent 45.000 combattants morts au combat.
Il fera aussi étape dans des lieux qui n'ont "jamais été visités par un président français", comme ceux des terribles batailles de Morhange (Moselle) et des Eparges (Meuse), racontée par Maurice Genevoix, l'un de ses écrivains fétiches.
Le chef de l'Etat sera en outre accompagné par son homologue malien Ibrahim Boubacar Keïta à Reims pour honorer "l'Armée noire" des tirailleurs africains. Et le 9 novembre, il sera au côté de la Première ministre britannique Theresa May sur un site de la bataille de la Somme.
- "Image présidentielle" -
Vue aérienne de la clairière de Rethondes à Compiègne, où a été signé l'armistice, le 22 octobre 2018
AFP
Au total, Emmanuel Macron se rendra dans 11 départements et 17 villes, surtout de taille moyenne, comme Charleville-Mézières, où se tiendra le 7 novembre un Conseil des ministres décentralisé.
Car ce marathon a aussi une forte dimension politique et sociale. "Chaque étape sera l'occasion d'aborder les préoccupations actuelles des territoires visités, qui tentent de rebondir après avoir été frappés par la désindustrialisation et les bouleversements agricoles", souligne l'Elysée.
"Pour un chef d'Etat, les célébrations de grands moments historiques sont toujours des moments où l'image présidentielle est forte. Mais les Français font bien la part des choses: après l'hommage aux morts pour la patrie, revient le temps des problèmes socio-économiques", remarque Bruno Cautrès, du Cevipof (Centre de recherches politiques de Sciences Po).
Le chef de l'Etat visitera des usines, dont celle de Renault à Maubeuge (nord), un EPHAD pour débattre des services de santé en milieu rural et consacrera une matinée à Lens au plan de lutte contre la pauvreté.
100e anniversaire de l'armistice : le périple de Macron
AFP
Ces rendez-vous offrent à Emmanuel Macron l'opportunité de gratter l'étiquette de "président des riches" ou "des villes" que ne cessent de lui coller ses opposants.
- La paix en fil rouge -
Le défi est de taille car, comme le montrent les sondages, son image "s'est considérablement brouillée et dégradée" avec "une overdose de 'petites phrases' dans un laps de temps trop court", souligne Bruno Cautrès.
Avant le retour à Paris, le périple se terminera le 10 novembre par une cérémonie sobre avec la chancelière allemande Angela Merkel dans la clairière de Rethondes, à Compiègne (Oise), où a été signé l'armistice.
Wagon similaire à celui où a été signé l'armistice le 11 novembre 1918, exposé à Compiègne, le 22 octobre 2018
AFP
"On sera dans les pas de Helmut Kohl et François Mitterrand en 1984 à Verdun", dont l'image main dans la main devant un catafalque devint l'un des symboles les plus forts de la réconciliation franco-allemande, souligne l'Elysée.
C'est aussi la paix qui sera le fil rouge de la journée du 11 novembre, avec la traditionnelle cérémonie à l'Arc de Triomphe, à laquelle assisteront notamment les présidents américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine.
Emmanuel Macron y prendra la parole avant de laisser Angela Merkel prononcer le discours d'ouverture du Forum de la Paix qui se tiendra dans l'après-midi à La Villette. Ce rendez-vous, qui a vocation à devenir annuel, "permettra aux dirigeants d'échanger sur la paix durable et la prévention des conflits", selon l'Elysée.
Avec, pour Emmanuel Macron, l'occasion de plaider de nouveau pour un "multilatéralisme fort" alors que "l'Europe est face au risque d'être démembrée par la lèpre nationaliste et d'être bousculée par des puissances extérieures", a-t-il averti mercredi dans un entretien à Ouest-France.
Ce même jour, des cérémonies se dérouleront dans toute la France, où les communes sont invitées à faire sonner les cloches à 11H00, heure à laquelle le cessez-le-feu devint effectif il y a juste un siècle.
Arthur Jugnot joue tous les rôles au théâtre, tantôt metteur en scène, auteur ou encore acteur. La scène n’a désormais plus de secret pour lui et depuis plus de vingt-cinq ans, il enchaîne écritures, tournages et représentations à un rythme effréné qui ferait tourner la tête à plus d’un. Invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il revient sur son parcours et partage son expérience.
La commission des affaires sociales du Sénat a examiné ce 15 novembre le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, transmis mercredi. Les rapporteurs veulent faire table rase de nombreuses modifications faites par les députés, qui ont aggravé le déficit de 17,5 à 24 milliards d’euros.
Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.
Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.