Macron: penser améliorer la situation de “gilets jaunes” par l’ISF “c’est de la pipe”

Macron: penser améliorer la situation de “gilets jaunes” par l’ISF “c’est de la pipe”

Penser qu'en rétablissant pleinement l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), "la situation d'un seul gilet jaune s'améliorera...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Penser qu'en rétablissant pleinement l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), "la situation d'un seul gilet jaune s'améliorera, c'est de la pipe", a déclaré Emmanuel Macron mardi à lors de l'ouverture du Grand débat national devant des élus de l'Eure.

"Il ne faut pas raconter des craques: c'est pas parce qu'on remettra l'ISF comme il était il y a un an et demi que la situation d'un seul gilet jaune s'améliorera. Ça, c'est de la pipe", a déclaré le chef de l'Etat.

"Ce que je sais, c'est que si je le faisais demain, les quelques-uns qui étaient en train de revenir et de créer de l'emploi diraient: +on a compris, celui-là il est comme les autres, dès qu'il y a un coup de grisou, lui, il remballe ses idées et il est reparti. Non ! Non !", s'est exclamé M. Macron.

La question de l'ISF, mise en avant par de nombreux gilets jaunes, n'est "pas du tout un tabou, ni un totem". Mais "le gouvernement a pris des textes et le parlement a voté ce sur quoi en tant que candidat je m'étais engagé. Donc il n'y a pas de surprise, il n'y a pas de tromperie. Et ça me semble être une bonne règle démocratique de faire ce sur quoi on s'est engagé auprès de ses concitoyens", a expliqué M. Macron.

"Beaucoup de gens disent: il faut remettre l'ISF comme ça on serait juste (...) D'abord je leur demande: est-ce qu'on vivait mieux avant ? Ben non. Beaucoup de problèmes dont ils nous parlent, pardon de le dire, y compris quand il y avait un ISF très important, il n'étaient pas réglés, leurs problèmes", a-t-il développé, avant d'ajouter, manifestement interpellé par l'assistance: "ça ne les a pas résolus de le supprimer non plus".

"Les gens qui étaient vraiment fortunés, ça fait bien longtemps qu'ils étaient partis. (...) Ils faisaient des holding, ils faisaient de la dette et ils ne le payaient pas. Donc qui payait l'ISF ? Les gens qui n'étaient pas assez riches pour ou créer de la dette, ou pour partir. Et la plupart du temps ce sont des gens qui créaient de l'emploi chez nous. C'est ça la réalité", a-t-il dit, applaudi par une partie de la salle.

L'ISF a été transformé en 2017 en "impôt sur la fortune immobilière" (IFI), de façon à inciter, selon l'excutif, les épargnants aisés à investir dans les entreprises.

Dans la même thématique

Macron: penser améliorer la situation de “gilets jaunes” par l’ISF “c’est de la pipe”
2min

Politique

Départ du proviseur du lycée Maurice-Ravel : « Dans un monde normal, celle qui aurait dû partir, c’est l’élève », dénonce Bruno Retailleau

Menacé de mort après une altercation avec une élève à qui il avait demandé de retirer son voile, le proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel a quitté ses fonctions. Une situation inacceptable pour le président des Républicains au Sénat, qui demande à la ministre de l’Éducation nationale d’« appliquer la loi jusqu’au bout ».

Le

PARIS: UNEDIC, prevision financieres de l assurance chomage
7min

Politique

Réforme des règles de l’assurance chômage : les pistes du gouvernement

Après un séminaire gouvernemental sur le travail, où il sera question de l’assurance chômage, le premier ministre va s’exprimer ce soir lors du 20 heures du TF1. La piste principale est celle d’une réduction de la durée d’indemnisation des chômeurs, actuellement de 18 mois maximum. Les règles de l’assurance chômage ont déjà été durcies deux fois, depuis qu’Emmanuel Macron est Président.

Le