Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Macron répond à Thunberg: porter plainte, “pas sûr que ce soit la voie la plus efficace”
Par Public Sénat
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Emmanuel Macron a estimé mardi que la plainte de Greta Thunberg contre la France n'était pas "la voie la plus efficace" pour lutter contre le changement climatique et que des "positions très radicales" sont "de nature à antagoniser nos sociétés".
"Je ne suis pas sûr que ce soit la voie la plus efficace", a réagi sur Europe 1 le président de la République, depuis New York où il assiste au sommet de l'ONU sur le climat.
Depuis la tribune de l'ONU à New York, l'adolescente suédoise a demandé lundi soir, au nom des milliers de jeunes qui la suivent, des comptes aux dirigeants mondiaux, qu'elle accuse de "trahison" sur les questions du dérèglement climatique.
Aux côtés de quinze autres jeunes, elle a déposé une plainte inédite devant le Comité des Droits de l'Enfant de l'ONU, contre cinq pays, l’Argentine, le Brésil, la Turquie mais aussi l’Allemagne et la France.
"Toutes les mobilisations de notre jeunesse ou des moins jeunes sont utiles. Mais il faut qu’elles se concentrent maintenant sur ceux qui sont le plus loin, ceux qui essaient de bloquer. Je n’ai pas le sentiment que le gouvernement français ou le gouvernement allemand, aujourd’hui, sont en train de bloquer", a plaidé le chef de l'Etat.
"Quand je vois qu’on va fermer l’ensemble de nos activités charbon, qu’on stoppe l’exploitation d’hydrocarbures, qu’on est en train de bouger, je ne suis pas sûr que ce soit la voie la plus efficace", a-t-il ajouté, en estimant que "des positions très radicales (sont) de nature à antagoniser nos sociétés".
"Je ne suis pas sûre qu'on mobilise avec du désespoir, avec presque de la haine, en montant les uns contre les autres", a également mis en garde sur France Inter la secrétaire d'Etat à la Transition écologique Brune Poirson.
"Bien sûr" que Greta Thunberg en fait trop, a encore jugé le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer, en réponse à une question de BFMTV.