Emmanuel Macron a rendu mercredi un long hommage à Georges Pompidou, saluant son prédécesseur comme une "définition française de la modernité" qui "pensait à la fois Vieille France et Nouvelle France", des choix qu'il partage visiblement.
Citant les nombreuses avancées technologiques -- Concorde, nucléaire, Ariane...-- mais aussi sociales, comme la 4e semaine de congés payés et le minimum vieillesse, décidées sous un président de droite, il a célébré "une modernité de conquête, pas d'adaptation ni de soumission".
"Une manière très française de bâtir notre modernité, de ne pas en avoir peur, de la saisir et de l'inventer", a-t-il poursuivi, célébrant aussi son "attachement au détail, à chaque dossier", devant quelque 200 personnes réunies à l'Elysée, dont Alain Pompidou, le fils de l'ex-chef de l'Etat.
L'art de gouverner était pour lui "un art de l'exécution", a-t-il dit, phrase qu'il cite souvent pour son propre compte. "Les véritables idéalistes sont amoureux du détail".
"En même temps, comme dirait l'autre", a-t-il souri, Georges Pompidou conjuguait "permanence d'un vieux pays et les défis d'avenir, les tensions entre enracinement et mouvement, entre tradition et modernité".
Le président français Emmanuel Macron le 19 juin 2019 à l'Elysée
POOL/AFP
Emmanuel Macron a enfin fait une allusion à la réponse émouvante de l'ancien président qui avait cité Eluard à propos du suicide en 1969 de Gabrielle Russier, une enseignante condamnée à un an de prison avec sursis pour avoir aimé l'un de ses élèves.
"Défendant une enseignante que l’opprobre avait décidé d'exécuter, refusant de hurler avec les loups" Georges Pompidou avait "ce regard bienveillant, cette part d'humanité", a-t-il ajouté.
Emmanuel Macron s'exprimait à l'occasion d'une réception organisée à l'Elysée pour le 50e anniversaire de l'accession à l'Elysée du deuxième président de la Ve République, à la veille d'un colloque consacré jeudi et vendredi à Georges Pompidou lors duquel interviendront les ex-présidents Valéry Giscard d'Estaing et Nicolas Sarkozy.
MM. Macron et Giscard d'Estaing avaient assisté ensemble le 2 avril à une messe à Paris en l'honneur de Georges Pompidou, mort il y a 45 ans. De nombreuses personnalités politiques étaient présentes à cette messe qui a lieu tous les ans depuis la mort de M. Pompidou, le 2 avril 1974.
Organisé jeudi et vendredi au Centre Pompidou, le colloque "Avec Georges Pompidou, penser la France" invite des anciens proches de l'ex-chef d'Etat et des historiens à "mettre en perspective son héritage et à relever les apports pompidoliens pour agir dans le monde contemporain", selon l'Institut Georges Pompidou, son initiateur
Alors que le traité de libre échange pourrait être ratifié samedi par la présidente de la Commission européenne, la France a réaffirmé ce week-end son rejet du texte en l’état. Après l’Assemblée nationale fin novembre, c’est au tour du Sénat de se prononcer à l’unanimité sur une proposition de résolution visant à demander au gouvernement de saisir la Cour de justice de l’Union européenne pour vérifier la conformité de l’accord.
Nouvelle visite du chef de l’Etat dans sa ville de cœur. Après s’être rendu ce matin sur la tombe de Mehdi Kessaci, assassiné par des narcotrafiquants, Emmanuel Macron a annoncé une salve de mesures pour lutter contre le narcotrafic qui gangrène Marseille. Entre une rencontre avec les lecteurs de la Provence, l’inauguration d’un commissariat et la visite du chantier de la gare, Emmanuel Macron a aussi défendu le bilan de son plan « Marseille en grand ».
Jeudi, le groupe écologiste du Sénat défendra deux propositions de loi dans le cadre de sa niche parlementaire. Le premier vise à garantir une continuité de revenus pour les artistes auteurs et le deuxième a pour but de garantir plus de transparence pour les riverains des parcelles agricoles exposées aux pesticides.
Outre le président PS et rapporteur général LR de la commission des finances, Claude Raynal et Jean-François Husson, seront présents en CMP les sénateurs LR Christine Lavarde et Stéphane Sautarel, qui suit les collectivités, ainsi que le centriste Michel Canévet et le sénateur Horizons Emmanuel Capus, qui ont défendu plus d’économies durant les débats. Pour le PS, on retrouve le chef de file du groupe, Thierry Cozic.