Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».
Macron veut dépasser la “défiance mutuelle” du couple franco-allemand
Par Public Sénat
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Le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron a expliqué mercredi vouloir dépasser "la défiance mutuelle" qui demeure dans le couple franco-allemand, sans "renverser la table" mais en restaurant la "crédibilité" de la France.
Evoquant une "histoire de défiance progressive" dans le couple franco-allemand, le candidat d'En Marche! a qualifié sur France Inter la stratégie de confrontation portée par certains de ses concurrents de "maladie infantile de la France".
"On dit toujours, +Vous savez quoi? Je vais renverser la table avec les Allemands+, de gauche et de droite, c'est oecuménique, ça fait partie de l'imaginaire de la gauche et de la droite aujourd'hui en France qu'on va taper sur l'Allemagne", a-t-il expliqué, ajoutant: "mais on n'avance pas en Europe si on est contre les Allemands".
En leur promettant de faire des "réformes" sur le marché du travail, l'éducation, la formation, et de rester dans le respect des 3% de déficit public, l'ancien ministre de l'Economie a estimé qu'il créerait "le préalable à la crédibilité".
Alors, a-t-il exposé, il pourra demander à Berlin de "considérer avec moi que la politique économique dans laquelle nous nous inscrivons depuis des années est une mauvaise politique économique parce qu'elle repose sur une défiance mutuelle: les Allemands considèrent que nous ne faisons pas les réformes, nous considérons qu'ils ne font pas les investissements".
"Le jeu de la défiance dans lequel nous nous sommes inscrits est un jeu qu'il faut à un moment rompre en prenant ses responsabilités", a argumenté M. Macron, qui s'est rendu le 10 janvier à Berlin. "Celui qui doit commencer, c'est le camp français parce que c'est lui qui a d'abord trahi cette confiance", a-t-il estimé.