Manon Aubry (LFI) juge “scandaleuse” la “petite musique” sur des “convergences” avec le RN

Manon Aubry (LFI) juge “scandaleuse” la “petite musique” sur des “convergences” avec le RN

Manon Aubry, la tête de liste LFI aux élections européennes, a jugé vendredi "scandaleuse" la "petite musique alimentée par...
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Manon Aubry, la tête de liste LFI aux élections européennes, a jugé vendredi "scandaleuse" la "petite musique alimentée par Marine Le Pen mais aussi par le gouvernement" sur des "convergences" entre le Rassemblement national et La France insoumise.

"Tout nous oppose avec le Rassemblement national", a assuré sur RTL cette spécialiste de la question de l'évasion fiscale qui, à 29 ans, a quitté l'ONG Oxfam pour mener sa première campagne politique.

Mme Aubry a souligné les "profondes divergences" entre les deux formations politiques, rappelant que "quand le Rassemblement national est contre la hausse du SMIC, nous sommes pour, quand le Rassemblement national est pro-nucléaire, nous sommes anti-nucléaires, quand le Rassemblement national ne fait rien pour la redistribution des richesses, nous sommes pour".

Le mouvement des "gilets jaunes" a "souligné certaines convergences" entre le Rassemblement national et La France Insoumise, même si les deux formations divergent sur l'immigration, a estimé Marine Le Pen dans un entretien à l'hebdomadaire Valeurs Actuelles paru mercredi.

Manon Aubry se revendique "de gauche" et souligne qu'elle porte des propositions qui sont "des marqueurs de gauche": "défendre le partage des richesses, défendre l'accueil digne des migrants, défendre l'écologie, un investissement massif dans la transition écologique".

"Par contre, explique-t-elle, la gauche ne veut plus dire grand-chose malheureusement pour beaucoup de monde et c'est ça qu'a compris Jean-Luc Mélenchon qui a une intuition qui est solide".

"Il faut ramener la gauche au peuple parce que la gauche l'a quitté, notamment sous le quinquennat de François Hollande", assène-t-elle.

Manon Aubry participera samedi à la nouvelle journée de mobilisation des "gilets jaunes", mouvement dans lequel elle voit notamment un "soulèvement populaire qui pointe du doigt l'impact de la suppression de l'ISF", et qui est en phase sur ce sujet avec des "convictions personnelles très fortes".

Elle estime en revanche que le "débat national est mort-né puisque qu'on connaît déjà les réponses - sauf si on nous dit que le gouvernement est prêt à discuter du rétablissement de l'ISF". "Dans ces conditions, je ne vois pas les raisons d'y participer", précise-t-elle.

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