Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
Marc Fesneau juge le projet de loi contre les violences sexuelles « un peu décevant »
Par Public Sénat
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Il a voté en faveur du projet de loi contre les violences sexuelles et sexistes, mais ne cache pas une certaine déception. « On pensait qu’on pouvait aller plus loin que le texte qui nous était présenté et à la hauteur de ce qui avait été espéré », réagit dans Parlement Hebdo, le président du groupe Modem à l’Assemblée nationale. « Il me semble que c’est une avancée, même si c’est pour beaucoup un peu décevant. »
Principale déception : l’absence d’un seuil de présomption de non-consentement sexuel fixé à 15 ans. « C’était attendu et annoncé par le gouvernement », regrette-t-il.
« Tout le monde s’est braqué »
Les débats autour de l’article 2 ont « un peu difficiles et houleux », selon Marc Fesneau, qui ajoute que « tout le monde s’est braqué ». « Ce qui est dommage c’est que c’était au démarrage un texte qui aurait dû trouver les voies d’un consensus. »
Malgré tout, l’élu de la majorité préfère voir le verre à moitié plein. « Il y a des tas de pays européens qui ont été un peu plus loin que ce qu’on a fait dans ce texte. Ceci dit il y a des avancées […] Si nous votions contre, le délai de prescription [des crimes sexuels, NDLR] restait à 20 ans [au lieu d’être porté à 30], la vulnérabilité n’était pas prise en compte, l’outrage sexiste dans la rue n’était pas pris en compte ! »