Marine Le Pen a longuement dénoncé "une société livrée à l'ensauvagement" vendredi soir à Roquevaire (Bouches-du-Rhône), près de Marseille, en s'appuyant sur le meurtre d'une étudiante de 21 ans, dimanche soir dans la cité phocéenne.
"C'aurait pu être ma fille, qui aura 21 ans dans quelques semaines. Nous sommes là dans l'indicible", a lancé la présidente du Rassemblement national, en faisant référence à ce crime qui n'a pas encore été élucidé.
Mme Le Pen s'était recueillie dans l'après-midi devant l'hôpital de la Timone, où la jeune femme, prénommée Marie-Bélen, a été poignardée a priori pour son téléphone portable.
A Roquevaire, 9.000 habitants, Mme Le Pen a longuement dénoncé "une société où la violence et parfois l'ultra violence s'invitent partout": "On meurt pour 50 euros, un portable, une cigarette, un regard, et parfois même simplement parce qu'on est Français", a-t-elle insisté, en appelant à en finir avec le laxisme judiciaire.
"L'impunité d'aujourd'hui c'est la récidive de demain. +On ne tolérera plus+, voilà notre programme face à la délinquance", a-t-elle lancé, devant 600 militants, dont une poignée de "gilets jaunes": "Sinon, je vous l'annonce, nous aurons des gangs à l'américaine, puis des gangs à la sud-américaine".
S'exprimant après Jordan Bardella, tête de liste du RN pour les élections européennes du 26 mai, et Thierry Mariani, transfuge du parti Les Républicains et candidat RN pour ces européennes, Mme Le Pen a mis en parallèle ce "laxisme" du gouvernement face aux "racailles" avec la répression du mouvement des "gilets jaunes".
Dénonçant la nomination de Didier Lallement, "un homme répressif jusqu'à la déraison", au poste de Préfet de police de Paris, elle a accusé le gouvernement de laisser la voie libre "aux cagoules noires d'extrême gauche": "On finirait par croire que c'est parce qu'ils ont pour mission de salir les mouvements sociaux".
Marine Le Pen, président du Rassemblement National (RN), Jordan Bardella (c) et Thierry Mariani, candidats aux élections européennes, lors d'un meeting, le 22 mars 2019 à Roquevaire, dans les Bouches-du-Rhône
AFP
Dénonçant l'attitude du président de la République et de son ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, samedi, lors de l'acte XVIII des "gilets jaunes", "l'un sur les pistes de ski, l'autre sur les pistes de danse", elle a averti que la seule solution désormais pour arrêter le gouvernement était le vote du 26 mai, pour les élections européennes: "Mobilisez-vous avec un objectif clair, simple, essentiel, battre Macron. Pour lui dire qu'il ne peut plus continuer comme ça".
Avant son meeting, Mme Le Pen avait visité un commissariat des quartiers nord de Marseille. La sénatrice (PS) Samia Ghali a dénoncé une "mascarade républicaine", mettant en cause la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.
"Mobiliser le patron de la division nord et ses équipes pour servir de support de communication à l’extrême droite ne sert en rien à améliorer la sécurité des Marseillais", a-t-elle dit.
Alors qu’aucune piste d’atterrissage ne semble se dessiner, à ce stade, au Parlement pour l’adoption du budget, le gouvernement a choisi d’avoir recours à une loi spéciale, plutôt qu'à des ordonnances, si le blocage se poursuit.
En clôture du Congrès de l’Association des maires de France (AMF), le Premier ministre a fait part de sa volonté de simplifier les normes qui pèse sur les élus locaux. Il a confirmé son engagement en faveur d’un grand acte de décentralisation avec le dépôt d’un projet de loi avant Noël mais sans s’engager sur une baisse de l’effort demandé aux collectivités dans le budget, au grand dam des élus.
Après le discours de clôture du 107e congrès des maires de Sébastien Lecornu, le premier vice-président de l’Association des maires de partage son « profond regret » et sa « profonde déception », face aux annonces du Premier ministre.
A la demande du groupe socialiste, un débat se tiendra à l’Assemblée nationale sur « la lutte contre le narcotrafic », a déclaré Sébastien Lecornu, dans son discours de clôture du 107e congrès de l’AMF.