Marine Le Pen dénonce « une société livrée à l’ensauvagement »
Marine Le Pen a longuement dénoncé "une société livrée à l'ensauvagement" vendredi soir à Roquevaire (Bouches-du-Rhône), près de Marseille, en s...

Marine Le Pen dénonce « une société livrée à l’ensauvagement »

Marine Le Pen a longuement dénoncé "une société livrée à l'ensauvagement" vendredi soir à Roquevaire (Bouches-du-Rhône), près de Marseille, en s...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Marine Le Pen a longuement dénoncé "une société livrée à l'ensauvagement" vendredi soir à Roquevaire (Bouches-du-Rhône), près de Marseille, en s'appuyant sur le meurtre d'une étudiante de 21 ans, dimanche soir dans la cité phocéenne.

"C'aurait pu être ma fille, qui aura 21 ans dans quelques semaines. Nous sommes là dans l'indicible", a lancé la présidente du Rassemblement national, en faisant référence à ce crime qui n'a pas encore été élucidé.

Mme Le Pen s'était recueillie dans l'après-midi devant l'hôpital de la Timone, où la jeune femme, prénommée Marie-Bélen, a été poignardée a priori pour son téléphone portable.

A Roquevaire, 9.000 habitants, Mme Le Pen a longuement dénoncé "une société où la violence et parfois l'ultra violence s'invitent partout": "On meurt pour 50 euros, un portable, une cigarette, un regard, et parfois même simplement parce qu'on est Français", a-t-elle insisté, en appelant à en finir avec le laxisme judiciaire.

"L'impunité d'aujourd'hui c'est la récidive de demain. +On ne tolérera plus+, voilà notre programme face à la délinquance", a-t-elle lancé, devant 600 militants, dont une poignée de "gilets jaunes": "Sinon, je vous l'annonce, nous aurons des gangs à l'américaine, puis des gangs à la sud-américaine".

S'exprimant après Jordan Bardella, tête de liste du RN pour les élections européennes du 26 mai, et Thierry Mariani, transfuge du parti Les Républicains et candidat RN pour ces européennes, Mme Le Pen a mis en parallèle ce "laxisme" du gouvernement face aux "racailles" avec la répression du mouvement des "gilets jaunes".

Dénonçant la nomination de Didier Lallement, "un homme répressif jusqu'à la déraison", au poste de Préfet de police de Paris, elle a accusé le gouvernement de laisser la voie libre "aux cagoules noires d'extrême gauche": "On finirait par croire que c'est parce qu'ils ont pour mission de salir les mouvements sociaux".

Marine Le Pen, président du Rassemblement National (RN), Jordan Bardella (c) et Thierry Mariani, candidats aux élections européennes, lors d'un meeting, le 22 mars 2019 à Roquevaire, dans les Bouches-du-Rhône
Marine Le Pen, président du Rassemblement National (RN), Jordan Bardella (c) et Thierry Mariani, candidats aux élections européennes, lors d'un meeting, le 22 mars 2019 à Roquevaire, dans les Bouches-du-Rhône
AFP

Dénonçant l'attitude du président de la République et de son ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, samedi, lors de l'acte XVIII des "gilets jaunes", "l'un sur les pistes de ski, l'autre sur les pistes de danse", elle a averti que la seule solution désormais pour arrêter le gouvernement était le vote du 26 mai, pour les élections européennes: "Mobilisez-vous avec un objectif clair, simple, essentiel, battre Macron. Pour lui dire qu'il ne peut plus continuer comme ça".

Avant son meeting, Mme Le Pen avait visité un commissariat des quartiers nord de Marseille. La sénatrice (PS) Samia Ghali a dénoncé une "mascarade républicaine", mettant en cause la préfecture de police des Bouches-du-Rhône.

"Mobiliser le patron de la division nord et ses équipes pour servir de support de communication à l’extrême droite ne sert en rien à améliorer la sécurité des Marseillais", a-t-elle dit.

Partager cet article

Dans la même thématique

Marine Le Pen dénonce « une société livrée à l’ensauvagement »
4min

Politique

Rencontre entre le PS et Sébastien Lecornu : « Quand on a 39 ans, je crois qu'on n'a pas intérêt à être censuré au bout de 15 jours », lance Patrick Kanner

Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, poursuit ses concertations après sa nomination à Matignon. Il rencontrera mercredi plusieurs partis de gauche, dont le Parti socialiste. « Il aura devant lui une opposition déterminée à obtenir des victoires pour les Français », promet le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, ce mardi 16 septembre.

Le

Marine Le Pen dénonce « une société livrée à l’ensauvagement »
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le

SIPA_01212671_000009
7min

Politique

Supprimer les avantages des anciens Premiers ministres : la mesure déjà adoptée au Sénat contre l’avis du gouvernement

Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.

Le