Marion Maréchal annonce qu’elle ne sera pas candidate à la présidentielle de 2022

Marion Maréchal annonce qu’elle ne sera pas candidate à la présidentielle de 2022

L'ancienne députée d'extrême droite Marion Maréchal a annoncé mardi qu'elle n'avait "pas l'intention d'être candidate à la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

L'ancienne députée d'extrême droite Marion Maréchal a annoncé mardi qu'elle n'avait "pas l'intention d'être candidate à la présidentielle de 2022", après une réunion samedi organisée par ses proches qui a agacé au sein du Rassemblement national et nourri les spéculations sur son éventuel retour en politique.

"Suite aux spéculations des médias après la +convention de la droite+" organisée samedi à Paris, l'ancienne élue du Vaucluse, officiellement retraitée de la politique à 29 ans, a écrit sur Twitter vouloir apporter "une clarification".

"Je me suis associée à une démarche qui me paraît nécessaire : réfléchir, dialoguer, casser les digues partisanes. Pour autant, je n’ai pas l'intention d’être candidate à la présidentielle de 2022", a ajouté la nièce de Marine Le Pen, présidente du RN, qui a été agacée par les dernières initiatives de Marion Maréchal.

Marine Le Pen avait notamment jugé Marion Maréchal, qui a toujours sa carte au RN, "un peu jeune" pour représenter le parti en 2022.

Marion Maréchal, qui a renoncé à l'exercice d'un mandat pour diriger une école de sciences politiques à Lyon depuis l'échec de sa tante à la présidentielle de 2017, considère que l'effondrement de LR aux élections européennes (8,5% des voix) est "une opportunité" pour "ancrer dans un avenir commun" droite et extrême droite.

Elle s'est réunie avec ses proches, dont le polémiste Eric Zemmour, samedi à Paris en quête d'une "alternative" conservatrice à Emmanuel Macron. Mais la réunion s'est muée en une virulente dénonciation de l'islam et d'un "grand remplacement" supposé de la population française par l'immigration.

Le Premier ministre Edouard Philippe, à l'unisson de plusieurs ministres, a condamné "les discours nauséabonds" qui y ont été prononcés.

"Les jeunes Français vont-ils accepter de vivre en minorité sur la terre de leurs ancêtres ?", avait notamment demandé M. Zemmour à cette réunion.

Le vice-président du RN Jordan Bardella a affirmé mardi sur LCI que "non" il ne reprenait pas cette phrase à son compte mais qu'il voyait "beaucoup d'atteintes à (la) liberté d'expression" du polémiste dans les critiques à son encontre.

"Qu'on soit d'accord ou pas avec Eric Zemmour, il doit avoir le droit de s'exprimer et d'exprimer une pensée politique. (…) Je préfèrerais, dans le pays où nous étions tous Charlie il y a quelques années (...), que des gens qui (sont) en désaccord avec lui, lui apportent une contradiction sur le fond", a déclaré l'eurodéputé.

"Je suis Charlie" a été le slogan des manifestants qui ont défilé en masse en France après l'attentat contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo à Paris le 7 janvier 2015.

L'eurodéputé et membre de la direction du RN Nicolas Bay a tweeté que "oui, face à l’immigration massive nous pouvons un jour +être minoritaires sur la terre de nos ancêtres+".

Eric Zemmour "a le droit de le penser. Zemmour a le droit de le dire. Et on a même le droit de partager cette inquiétude avec lui !", a-t-il ajouté.

Dans la même thématique

Deplacement du Premier Ministre a Viry-Chatillon
7min

Politique

Violence des mineurs : le détail des propositions de Gabriel Attal pour un « sursaut d’autorité »

En visite officielle à Viry-Châtillon ce jeudi 18 avril, le Premier ministre a énuméré plusieurs annonces pour « renouer avec les adolescents et juguler la violence ». Le chef du gouvernement a ainsi ouvert 8 semaines de « travail collectif » sur ces questions afin de réfléchir à des sanctions pour les parents, l’excuse de minorité ou l’addiction aux écrans.

Le

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le