Marion Maréchal veut “ancrer dans un avenir commun” droite et extrême droite

Marion Maréchal veut “ancrer dans un avenir commun” droite et extrême droite

La débâcle des Républicains aux élections européennes est "une opportunité" pour "ancrer dans un avenir commun" les différents...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

La débâcle des Républicains aux élections européennes est "une opportunité" pour "ancrer dans un avenir commun" les différents courants de la droite et de l'extrême droite, estime l'ancienne députée Front national (devenu Rassemblement national) Marion Maréchal.

La nièce de Marine Le Pen, qui participera le 28 septembre à Paris à une "convention de la droite" organisée par ses proches, précise dans un entretien au Figaro qu'elle ne veut pas créer un mouvement politique mais que cette convention pourra avoir une "suite".

"L’effondrement de LR aux dernières européennes est une opportunité. Cela contraint cette droite à sortir de l’auberge espagnole dans laquelle elle s’est perdue avec le centre depuis des années", explique la jeune femme, qui a renoncé à la politique électorale depuis l'échec de sa tante à la présidentielle pour diriger une école de sciences politiques à Lyon.

Marion Maréchal ne "croi(t) pas à une union entre LR et le RN" parce que "LR reste un parti extrêmement ambigu dans son contenu, dans ses ambitions comme dans les personnalités qui le composent", mais "aux coalitions (...) de gouvernement".

"Ce qui m’intéresse en premier lieu, c’est ancrer dans un avenir commun des Français issus de courants variés: des souverainistes, des populistes, des libéraux-conservateurs, la droite nationale", précise la petite-fille de l'ancien président du FN, Jean-Marie Le Pen.

"Le clivage gaullistes et antigaullistes, structurant après la guerre d'Algérie, relève de la nécrologie politique. Comme, en matière économique, la dérégulation et le libre-échange total", fait valoir l'ancienne élue du Vaucluse qui avait fait des vagues chez LR pour avoir dîné fin juin avec plusieurs élus du parti.

Elle redit que "le RN est indispensable à la vie politique" mais "pas suffisant pour transformer l'essai".

Alors que Marine Le Pen oppose les "mondialistes" aux "nationaux", Marion Maréchal considère que les clivages libéraux/antilibéraux, ou mondialistes/antimondialistes s'avèrent "inopérants" sur le plan électoral. "C’est (...) une façon de jeter les Français des villes contre les Français des champs, d’alimenter un vote de classe. Je refuse cette approche marxisante de la société".

Marion Maréchal considère que l'élection probable de Christian Jacob à la tête de LR c'est la "porte d'entrée de tous les +Macron-compatibles+" et critique Emmanuel Macron, "porte-parole d'intérêts étrangers" et président "liberticide", qui "transforme en débat les sujets qu'il ne veut pas traiter".

Dans la même thématique

Deplacement du Premier Ministre a Viry-Chatillon
7min

Politique

Violence des mineurs : le détail des propositions de Gabriel Attal pour un « sursaut d’autorité »

En visite officielle à Viry-Châtillon ce jeudi 18 avril, le Premier ministre a énuméré plusieurs annonces pour « renouer avec les adolescents et juguler la violence ». Le chef du gouvernement a ainsi ouvert 8 semaines de « travail collectif » sur ces questions afin de réfléchir à des sanctions pour les parents, l’excuse de minorité ou l’addiction aux écrans.

Le

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le