La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».
Maurice Leroy : « Le programme de François Fillon est compatible avec le centre »
Par Public Sénat
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Invité de Territoires d’Infos sur Public sénat et Sud Radio, le député UDI Maurice Leroy a salué la nomination de Bernard Cazeneuve à la tête du gouvernement. « C’est un homme d’Etat qui incarne l’autorité de l’Etat » a-t-il déclaré. « J’ajoute qu’au plan personnel, c’est un homme qui a profond respect pour les parlementaires de l’opposition. Et ça c’est un autre climat ».
Un éloge auquel n’aura pas droit Manuel Valls, qui « a mis dehors » François Hollande. Selon lui, l’ancien premier ministre peut remporter la primaire de la gauche, mais il se retrouvera face à deux adversaires majeurs : Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron. « Tous ceux qui défilaient contre la loi El Khomri ne vont pas se tourner vers Manuel Valls, mais Jean-Luc Mélenchon. Et le créneau qu’incarnait Manuel Valls au Parti socialiste est aujourd’hui incarné par Emmanuel Macron ».
Le député a confirmé vouloir créer une nouvelle force centriste aux côtés de Hervé Morin, proche des valeurs défendues par le fondateur de l’UDI Jean-Louis Borloo, et dont le nom sera dévoilé ce dimanche. L’objectif : « avoir une force centriste centrale dans la future majorité présidentielle incarnée par François Fillon ».
« Le programme de François Fillon est courageux et compatible avec les valeurs du centre » estime-t-il, alors que de nombreux centristes le qualifiaient d’ « ultra-libéral ».
« Les valeurs du centre sont présentes dans le programme. Pour bien connaître François Fillon, il maintiendra son cap, et il a bien raison. Nous sommes là pour enrichir le projet, pas le dénaturer ».
Prônant une véritable « rupture », l’ancien ministre de la Ville souhaite la réduction du nombre de députés et de sénateurs. Et sur les collectivités territoriales, il souhaite la fin du chamboulement de la « lasagne territoriale ». « Je pense qu’il faudra revenir au conseiller territorial. Il faudra avoir un jour ce courage, car cela permettait de fusionner à terme régions et départements ». Il se dit également favorable à la proposition de François Fillon de réduire le nombre de fonctionnaires dans les collectivités locales. »La mutualisation des communautés de commune et des communes nouvelles doit se traduire par moins de fonctionnaires. Ça pèse sur l’économie ».