« M.Benalla a invoqué le respect de l’autorité judiciaire quand ça l’arrangeait » estime Philippe Bas

« M.Benalla a invoqué le respect de l’autorité judiciaire quand ça l’arrangeait » estime Philippe Bas

Invité de l’émission « Audition publique » sur Public Sénat et LCP, Philippe Bas, sénateur et président Les Républicains de la commission d'enquête du Sénat dans l’affaire Benalla regrette qu’Alexandre Benalla respecte l’autorité judiciaire « quand ça l’arrangeait ».
Public Sénat

Par Yann Quercia

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

L’ancien chargé de mission à l’Élysée a été entendu une deuxième fois ce mardi devant la commission d’enquête du Sénat. Il a été convoqué après de nouvelles révélations sur l’utilisation de passeports diplomatiques après son renvoi. À de nombreuses reprises, Alexandre Benalla a refusé de répondre aux sénateurs se retranchant derrière l'information judiciaire en cours. « Monsieur Benalla apporte des réponses à des questions que nous ne lui posons pas et a refusé de répondre à des questions que nous lui posions. » déclare ce soir Philippe Bas.

Il estime qu’Alexandre Benalla respecte l’autorité judiciaire quand « ça l’arrangeait » : « Les questions que nous ne lui posions pas étaient des questions dont le juge d’instruction est saisi. Autrement dit, M.Benalla a invoqué le respect de l’autorité judiciaire quand ça l’arrangeait pour ne pas répondre à nos questions. En revanche il est apparu totalement indifférent au rôle de la justice quand ça l’arrangeait aussi. » Il conclut : « Il essaye, avec une apparente gentillesse d’expliquer ses propres négligences mais il n’est pas soucieux d’éclairer la représentation nationale. »

Le Président de la commission d’enquête a également rappelé que le refus de répondre de manière injustifiée devant une commission d'enquête peut encourir des peines judiciaires.

 

Interrogé sur les conclusions qu’il tire de cette audition, le sénateur ne se livre pas mais dit ne pas croire « à l’effeuillage de l’artichaut » : « Je ne livre pas les conclusions de la commission d’enquête avant qu’elles aient été arrêtées. Je ne crois pas à l’effeuillage de l’artichaut. Nous prendrons les en une seule fois l’ensemble des décisions qui nous paraissent nécessaires. Pour nous, l’essentiel est d’abord de faire la vérité sur le fonctionnement de l’Etat dans cette affaire. »

 

Affaire Benalla : "Je ne crois pas à l’effeuillage de l’artichaut" déclare Philippe Bas
00:50

Dans la même thématique

French PM gathers the government for a seminar on work
10min

Politique

Réforme de l’assurance chômage : « Depuis 2017, les partenaires sociaux se sont fait balader et avec Gabriel Attal, ça sera la même chose »

La nouvelle réforme de l’assurance chômage que prépare le gouvernement passe mal chez les sénateurs. « On a dévoyé la gouvernance de l’assurance chômage », dénonce la sénatrice LR Frédérique Puissat, qui défend le rôle des syndicats et du patronat. « Attaché » aussi au paritarisme, le centriste Olivier Henno, « comprend » en revanche l’idée de réduire la durée des indemnisations. Quant à la socialiste Monique Lubin, elle se dit « atterrée » que le gouvernement relaye « cette espèce de légende selon laquelle les gens profiteraient du chômage ».

Le

« M.Benalla a invoqué le respect de l’autorité judiciaire quand ça l’arrangeait » estime Philippe Bas
2min

Politique

Départ du proviseur du lycée Maurice-Ravel : « Dans un monde normal, celle qui aurait dû partir, c’est l’élève », dénonce Bruno Retailleau

Menacé de mort après une altercation avec une élève à qui il avait demandé de retirer son voile, le proviseur du lycée parisien Maurice-Ravel a quitté ses fonctions. Une situation inacceptable pour le président des Républicains au Sénat, qui demande à la ministre de l’Éducation nationale d’« appliquer la loi jusqu’au bout ».

Le