Mécontentements sociaux: il y a « un problème de méthode » de la part du gouvernement
Les invités de l’émission « On va plus loin » débattent du climat social en France, alors que les pompiers, les urgentistes, les personnels de maison de retraite et les profs, sont en grève.

Mécontentements sociaux: il y a « un problème de méthode » de la part du gouvernement

Les invités de l’émission « On va plus loin » débattent du climat social en France, alors que les pompiers, les urgentistes, les personnels de maison de retraite et les profs, sont en grève.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Les infirmiers urgentistes sont en grève depuis mars, les pompiers viennent de se mettre en grève jusqu’à fin août, ainsi que certains profs et les personnels des maisons de retraite.

La France connaît donc un climat social tendu alors que le mouvement des « gilets jaunes » se poursuit doucement après plus de huit mois de mobilisation.

Sur le plateau d « On va plus loin », Jean-François Amadieu, sociologue et spécialiste des mouvements sociaux, explique que ces mouvements ne sont « pas massifs » mais gênants pour l’exécutif : « Pour les pouvoirs publics, c’est toujours un gros souci parce que ce sont des catégories de fonctionnaires qui sont très appréciés des Français. »

Pour Alexandre Malafaye, président du think tank Synopia, cette situation est préoccupante : « On assiste  à une crise de sens (…) [Et] il y a aussi un problème de leadership. C’est difficile de travailler pour l’État parce que le patron, c’est le politique. Il bouge quand même beaucoup. C’est rare d’avoir un ministre qui fait deux ans (...) Et puis il y a un vrai problème de moyens. »

Et si le président du think tank Synopia estime qu’il faut faire des réformes, il y a « un problème de méthode » de la part du gouvernement, qui est « trop autoritaire ».  

« Finalement, il y a assez peu d’opposition de la part de la fonction publique à l’égard de la politique que mène le gouvernement » estime de son côté Floran Vadillo, président du think tank l'Hétairie. « Il y a assez peu de victoires sociales de la part de la fonction publique sur le gouvernement, qui n’a pas du tout dévié des projets qui étaient les siens.  Donc, cette forme de surplace de la fonction publique n’aide pas à la mobilisation. Il y a une forme de résignation. » Et d’ajouter : « Il y a en France (…) un déficit de culture du dialogue et surtout il y a chez ce gouvernement-là une volonté de ne pas dialoguer avec les corps intermédiaires qui se traduit à tous les stades de la négociation. »

 

Vous pouvez voir et revoir ce débat, en intégralité :

OVPL. Débat sur le climat social tendu en France (en intégralité)
25:46

Partager cet article

Dans la même thématique

Mécontentements sociaux: il y a « un problème de méthode » de la part du gouvernement
3min

Politique

« On peut avoir de très bonnes habitudes de consommation sur internet, sans avoir à ruiner son éthique », estime cet étudiant en droit

A l’heure où les commerces de centre-ville ferment les uns après les autres, la consommation sur internet n’a jamais été aussi forte. Difficile de rivaliser lorsque certaines plateformes inondent le marché de promotions et livrent les commandes en moins de 24h. Pour Thomas Martinet, étudiant en droit à Montpellier, acheter en ligne n’est pas contradictoire avec une consommation responsable. Dans l’émission Dialogue Citoyen présentée par Quentin Calmet, il interpelle plusieurs sénateurs sur la nécessité pour les petits commerçants de s’adapter à l’ère du numérique.

Le

Elections legislatives, premier tour dans le gard.
4min

Politique

Municipales 2026 : la parité bouscule les petites communes

La parité s’impose désormais dans les communes de moins de 1 000 habitants. À partir des élections municipales de 2026, les listes devront respecter une stricte alternance femmes-hommes, et le panachage sera interdit. Une réforme qui, entre volonté d’égalité et réalités locales, divise fortement les élus.

Le