Mélenchon dénonce une « complicité » PS-PCF-EELV pour « bloquer la percée » de LFI
Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a accusé dans le Journal du Dimanche les autres partis de gauche, du PCF au...

Mélenchon dénonce une « complicité » PS-PCF-EELV pour « bloquer la percée » de LFI

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a accusé dans le Journal du Dimanche les autres partis de gauche, du PCF au...
Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon a accusé dans le Journal du Dimanche les autres partis de gauche, du PCF au PS en passant par EELV, d'avoir été complices pour "bloquer la percée" de son mouvement, et appelé à relancer la gauche autour de son programme.

"Ne focalisons pas sur l’ambiance de décomposition de la vieille gauche ! Les spasmes d’agonie du PS, du PCF, d’EELV, leur échec électoral terrible et celui de leur complicité pour bloquer la percée de La France insoumise, leurs congrès respectifs, la réunion de Hamon : ce ne sont que des entre-soi juxtaposés. Laissons décanter. La vie est ailleurs", a déclaré M. Mélenchon, alors que le candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon a annoncé samedi son départ du PS en même temps que le lancement de son "Mouvement du 1er juillet".

Pour ce qui est de La France insoumise, "Nous avons réuni 7  millions de voix à la présidentielle, bâti un mouvement de 500.000 personnes autour d’un programme, L’Avenir en commun , et formé un groupe parlementaire. Le déploiement d’une force nouvelle est en cours. Bienvenue à tout le monde pour y travailler", a ajouté M. Mélenchon.

Dans cet entretien, le nouveau député des Bouches-du-Rhône promet également d'incarner une opposition déterminée au Parlement comme en dehors, notamment contre la réforme du Code du travail.

"L’opposition sera globale et frontale. Mais surtout nous serons une opposition qui argumente et propose afin de convaincre", précise-t-il, se faisant fort d'effriter la cohésion des élus du parti présidentiel de la République en marche, en faisant "changer d'avis beaucoup de députés".

"Voyez la composition sociale de ce groupe : des cadres supérieurs. Dans la vie ils donnent des ordres et n’ont pas l’habitude d’en recevoir. Donc, si on argumente, ils ne se plieront pas forcément à la discipline imposée par le Président et (le président du groupe REM à l'Assemblée) Richard Ferrand, le vrai numéro deux du régime", argumente M. Mélenchon.

"Nous ne lâcherons rien. Nous informerons, nous mobiliserons. S’il le faut, nous appellerons nous-mêmes à des mobilisations populaires avec la jeunesse et dans les quartiers", ajoute-t-il également.

Enfin M. Mélenchon dénonce une nouvelle fois dans cet entretien l'exercice "pharaonique" du pouvoir par Emmanuel Macron, l'accusant d'humilier son Premier ministre et d'abaisser le Parlement.

Évoquant notamment le discours que doit prononcer lundi le chef de l’État devant les deux Chambres réunies en Congrès, à la veille de la déclaration de politique générale d’Édouard Philippe, M. Mélenchon dénonce "une situation asphyxiante pour tout le monde, y compris ses propres partisans et surtout son Premier ministre".

Selon lui, Édouard Philippe "a trahi son parti pour faire carrière. Il sait qu’il est un homme seul. Le président le sait et l’a piégé. Édouard Philippe n’a plus d’autres choix que de baisser la tête et de dire oui. S’il démissionnait, ce qu’aurait fait n’importe quel Premier ministre à sa place, il provoquerait une crise. Il ne le fera pas. Il vient d’être réduit au néant politique", analyse M. Mélenchon.

"Le voilà rabaissé devant tout le Parlement au rang de 'collaborateur ' que Sarkozy voulait pour Fillon. Dans l’humiliation d’un Premier ministre, personne n’est allé si loin. Et dans l’abaissement du Parlement non plus", affirme enfin M. Mélenchon, dont le groupe parlementaire a décidé de boycotter l'intervention présidentielle à Versailles.

Partager cet article

Dans la même thématique

Mélenchon dénonce une « complicité » PS-PCF-EELV pour « bloquer la percée » de LFI
2min

Politique

Écologie : le Sénat confirme les coupes budgétaires dans le Fonds Vert

Malgré la protestation de la gauche et de certains élus de la majorité sénatoriale, le Sénat n’a pas touché au coup de rabot prévu par le gouvernement sur le Fonds Vert, qui sert à financer la transition écologique des collectivités. De 2,5 milliards en 2024, le budget du Fonds Vert est donc passé à 650 millions en 2026.

Le

Paris: Weekly session of questions to the government at the National Assembly
9min

Politique

« C’est la survie de notre famille qui se joue » : l’union des droites avec le RN travaille les LR

Alors que Nicolas Sarkozy n’appellera pas au front républicain et que Bruno Retailleau défend l’union des droites « par les urnes », la question d’un possible rapprochement des LR avec le RN divise encore. La ligne reste au rejet de tout accord d’appareils, plusieurs parlementaires craignant pour « la survie » des LR en cas de fusion-absorption avec le RN. Mais certains sont prêts à se laisser tenter.

Le

XINHUA PHOTOS OF THE DAY
5min

Politique

[Info Public Sénat] Nicolas Sarkozy pour l’union des droites ? « Un emballement totalement disproportionné », pointe son entourage, « il n’a jamais pactisé avec le RN »

Dans son ouvrage écrit en prison, Nicolas Sarkozy affirme qu’il n’appellera pas au front républicain et soutient pour la droite le « rassemblement le plus large possible, sans exclusive ». Beaucoup y voient une défense de l’union des droites. Mais l’entourage de l’ex-chef de l’Etat dément. « Nicolas Sarkozy a toujours dit qu’il fallait parler aux électeurs du RN, mais absolument pas s’allier au parti », soutient-on.

Le