Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a exhorté ses militants à faire des élections européennes de mai prochain "un référendum anti-Macron massif", lors d'un meeting mardi à Lille.
"Il faut gagner cette élection européenne en en faisant un référendum anti-Macron massif", a lancé M. Mélenchon devant quelque 1.300 personnes réunies au théâtre Sébastopol, qui l'ont accueilli aux cris de "Résistance".
"Nous allons au mois de mai prochain clamer de toute notre force +stop Macron+, a-t-il lancé. L'objectif est d'être "vainqueur de cette bataille", en "en faisant un référendum anti-Macron massif". "Les balles de nos fusils, ce sont les bulletins de vote", a-t-il affirmé.
Le député des Bouches du Rhône était particulièrement attendu, 15 jours après les perquisitions menées au siège de LFI et à son domicile dans le cadre de l'enquête sur les comptes de sa campagne présidentielle.
Il a remercié ses militants "après ces 15 jours passés sous l'outrage et l'offense permanente". "Nous allons vaille que vaille régler nos comptes", a-t-il déclaré, assurant "croire en la démocratie".
Jean-Luc Mélenchon en meeting au théâtre Sébastopol à Lille, le 30 octobre 2018
AFP
"La judiciarisation de la vie politique est dorénavant la stratégie de +l'Empire+ dans tous les pays du monde", a fustigé M. Mélenchon, en se redisant victime d'une "persécution politique".
Lors de ce meeting officiellement placé sour le thème de "la fraude fiscale", Jean-Luc Mélenchon a brassé des thèmes aussi variés que le trafic d'armes, l'écologie, la pauvreté et la hausse des prix du carburant, attaquant une nouvelle fois "l'irresponsabilité de la finance".
Sur le plan international, il a réagi à l'élection de Jair Bolsonaro au Brésil. "Hier, c'était soir de deuil. L'extrême droite a triomphé. L'ennemi a frappé: les Etats Unis d'Amérique", a-t-il clamé. "Ce sont les Brésiliens qui nous avaient ramenés sur le sentier du renouveau, du social, de l'écologie."
C’était au tour du Rassemblement national cet après-midi d’être entendu par Sébastien Lecornu. A la fin du mois de juillet, Marine Le Pen avait tenu à rappeler les grandes lignes budgétaires du parti, dans une lettre adressée au Premier ministre sortant, François Bayrou.
Reçus ce mardi par le Premier ministre Sébastien Lecornu, les dirigeants du Rassemblement national (RN) ont insisté sur la nécessité d’une « rupture » claire avec la politique menée par Emmanuel Macron depuis 2017.
Un sondage Ifop, commandé par le PS, montre que la taxe Zucman sur les ultrariches est soutenue jusque dans les rangs des sympathisants LR, à 89 %, et Renaissance, à 92 %. Une victoire idéologique pour la gauche, plus habituée aux défaites ces dernières années ? « Ce sondage montre que les efforts doivent être mieux répartis », selon Frédéric Dabi de l’Ifop, et reflète surtout « un malaise dans le pays ».
Dans l’expectative en attendant la fin des consultations de Sébastien Lecornu, Les Républicains voudraient prolonger leur bail au gouvernement et ont posé leurs conditions. Des conditions pour la plupart antinomiques avec celles des socialistes actuellement au centre de l’attention du Premier ministre. De quoi apporter de l’eau au moulin de Laurent Wauquiez qui entend toujours être l’incarnation de la « rupture » avec le pouvoir macroniste.