Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».
Mélenchon sent “la panique” dans un PS coincé entre Macron et lui
Par Public Sénat
Publié le
Le candidat à la présidentielle Jean-Luc Mélenchon a affirmé mercredi sentir "la panique" s'installer au parti socialiste, pris en étau entre le représentant de la France insoumise et Emmanuel Macron, à la façon d'un "casse-noix".
"Il y a un petit air de panique, c'est comme le casse-noix, faut que ça serre des deux bords: Macron et Mélenchon", a-t-il déclaré pendant un long meeting au Mans, joignant le geste à la parole. "Et au milieu, ça fait de l'huile", a-t-il complété, provoquant l'hilarité de la salle.
Face à plus de 2.000 personnes dont des centaines massées devant des écrans faute de place dans la salle, M. Mélenchon s'est moqué des candidats - Arnaud Montebourg et Benoît Hamon - à la primaire organisée par le PS qui assurent avoir l'intention de prendre contact avec lui s'ils l'emportaient.
"Tiens, ça les prend tout à coup, au bout de cinq ans. Tu pouvais m'appeler avant!", a réagi le député européen.
"Franchement, supposez qu'on me téléphone, alors qu'est-ce que je fais ? +Qui c'est le candidat, c'est toi?, c'est moi?+ On va discuter huit jours", a-t-il ironisé. "Déjà c'est moi donc ça, c'est réglé", a-t-il poursuivi, promettant que sa candidature et "le programme l'Avenir en commun iront jusqu'au bout de l'élection".
"Je suis prêt à accueillir qui voudrait rejoindre notre combat", a-t-il assuré mais "ne nous prenez pas pour des poissons rouges !"
M. Mélenchon s'est également félicité que Marine Le Pen elle aussi "commence à paniquer", y voyant "un bon signe". "Je repère l'odeur de la panique chez l'ennemi longtemps avant qu'il ait fini de l'émettre", a-t-il soufflé, ravi que pour le Front national, "ça ne le (fasse) pas". "Ils descendent, on peut les battre", a-t-il constaté.
MM. Macron et Mélenchon qui ont tous deux refusé de participer à la primaire des 22 et 29 janvier, arrivent en première et deuxième position dans le baromètre de confiance Kantar Sofres-Onepoint de janvier publié mercredi. Le candidat de la France insoumise obtient 32% d'opinions favorables (+6) contre 39% (+6) pour l'ancien ministre de l'Economie.