Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Mélenchon sur les Champs-Élysées samedi avec les “gilets jaunes”
Par Public Sénat
Publié le
Jean-Luc Mélenchon a affirmé jeudi qu'il manifesterait samedi sur les Champs-Élysées aux côtés des "gilets jaunes" et appelé à un mouvement sans violences.
Interrogé sur France 2 pour savoir s'il serait présent sur les Champs-Élysées samedi avec les "gilets jaunes", le leader de La France Insoumise a répondu "oui" mais laissé entendre que sa présence serait discrète.
"Oui mais je m'arrange pour que ma présence soit la plus efficace possible, c'est-à-dire que j'évite les concentrations de caméras autour de moi", a déclaré M. Mélenchon.
Le responsable politique a aussi souhaité une mobilisation sans violences, après celles qui ont émaillé la manifestation du 24 novembre sur la célèbre avenue parisienne et que le gouvernement a attribuées à "l'ultradroite".
"Je suis pour une orientation absolument, radicalement, totalement, et dans tous les cas, non violente. La violence ne nous a jamais servis. Elle sert de prétexte à nos adversaires et c'est tout", a déclaré le député des Bouches-du-Rhône.
Régulièrement critique des médias, il a jugé que "ce n'est pas une bonne idée de (se) focaliser sur quelques violences que tout le monde déplore". Samedi, "on va entendre sur toutes les chaînes d'info +le mouvement s'essouffle+ et si quelqu'un brûle un cageot, il y aura dix caméras autour pour le prendre au 1er plan", a déploré M. Mélenchon.
Des porte-parole de la "délégation" officielle des "gilets jaunes" doivent être reçus vendredi par le Premier ministre Édouard Philippe, à la veille de "l'acte 3" de leur mobilisation, sur les Champs-Élysées et en régions.
Le député de La France Insoumise, François Ruffin, devrait, lui, manifester en province. "Pour l'instant je suis plutôt pour aller recueillir des doléances (…) faire des assemblées citoyennes dans mon coin plutôt que de venir à Paris sur les Champs-Elysées", a affirmé sur BFMTV/RMC le député de la Somme.
Il a aussi précisé qu'il participerait à un rassemblement organisé par le collectif "La fête à Macron" ce jeudi soir place de la République à Paris. "Si on veut un vrai mouvement national, il faut aussi que Paris se réveille, il faut que Paris (…) se souvienne qu'il est le Paris révolutionnaire de 1789, de 1936, de 1945 et de mai 1968", a dit M. Ruffin.