« Meloni sera plutôt du côté d’Orban », estime l’eurodéputé Sandro Gozzi
La victoire du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia aux élections générales italiennes pose question sur le terrain des valeurs sur lesquelles l’Europe a scellé son union. Giorgia Meloni va prendre la tête d’un gouvernement dont le programme inquiète beaucoup Bruxelles. La future présidente du conseil italien affiche une ultra-conservatrice sur les questions sociétales : avec un discours anti LGBT, pro-vie, anti-migrant et de préférence nationale.

« Meloni sera plutôt du côté d’Orban », estime l’eurodéputé Sandro Gozzi

La victoire du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia aux élections générales italiennes pose question sur le terrain des valeurs sur lesquelles l’Europe a scellé son union. Giorgia Meloni va prendre la tête d’un gouvernement dont le programme inquiète beaucoup Bruxelles. La future présidente du conseil italien affiche une ultra-conservatrice sur les questions sociétales : avec un discours anti LGBT, pro-vie, anti-migrant et de préférence nationale.
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« Dieu, famille, patrie ». Toute la campagne cela aura été le slogan scandé par Giorgia Meloni, leader du parti Fratelli d’Italia. Celle qui s’apprête à prendre la tête d’un gouvernement de coalition d’extrême droite n’a jamais caché ses positions conservatrices, en s’opposant notamment à l’avortement et aux droits LGBT.

« Il y aura des conflits entre l’Italie et l’UE »

Après la Pologne, après la Hongrie, après la Suède, voici donc un gouvernement de plus en Europe susceptible de menacer des droits fondamentaux. « Il y aura des conflits entre l’Italie et d’autres pays et l’Union européenne sur les valeurs », affirme l’eurodéputé Renew et secrétaire général du parti démocrate européen Sandro Gozi. « Je suis très inquiet. Parce que je l’ai vue à l’œuvre. Giorgia Meloni gouverne déjà dans une région de l’Italie centrale. Et dans cette région, il y a des gros problèmes pour les soins pour la fin de vie. »
 

« Moi, je dis, laïcité, Europe et droits civils ! »
 

Giorgia Meloni revendique une politique fortement nataliste, dans un pays où mettre un terme à une grossesse relève déjà du parcours de la combattante. « Le droit à l’avortement en Italie, c’est la compétence des régions. Dans la région dirigée par Les Frères d’Italie, il y a déjà des gros problèmes sur le droit à l’avortement », tient à rappeler Sandro Gozi. « Il y en a aussi sur l’état de droit au niveau européen. Meloni sera plutôt du côté d’Orban, plutôt du côté de la Pologne, et je suis convaincu qu’il y aura une question très délicate avec un leader qui parle de Dieu, Patrie, Famille. Moi je dis, laïcité, Europe et droits civils ! ».
 

« Pas de révolution concernant les droits civils »

Pour Paolo Borchia, eurodéputé italien membre de la coalition autour de Giorgia Meloni : « Il n’y aura pas de révolution concernant les droits civils. Je lis les journaux, je regarde la TV et parfois, j’ai l’impression qu’il y a une atmosphère un peu bizarre… J’attends la formation du nouveau gouvernement, on les laisse travailler et on ira juger les résultats et les conséquences. » La France de son côté promet d’être attentive au respect des droits humains en Italie, a prévenu la première ministre Élisabeth Borne.

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» Lire aussi : Suède, Italie… le rapprochement droite - extrême droite, un mouvement de fond à l’échelle de l’Europe ?

 

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