Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Mettre fin au Parlement européen de Strasbourg : « Un marché de dupes » s’indigne Roland Ries
Par Public Sénat
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Lors d’une émission spéciale Strasbourg, délocalisée pour l’occasion devant la cathédrale, Roland Ries, le maire de la ville a réaffirmé son attachement au Parlement européen, organe parlementaire de l’Union européenne. Depuis plusieurs années, principalement pour des raisons économiques, certains, comme le député européen Vert, Philippe Lamberts, voudraient regrouper les institutions européennes à Bruxelles en échange d’une « compensation » pour Strasbourg, en faire la capitale académique d’Europe.
« Un marché de dupes » a réagi Roland Ries sur le plateau de Public Sénat. « Je ne pense pas que du point de vue des traités, cela soit possible » a-t-il rappelé avant de s’inquiéter « du grignotage progressif » du Parlement européen de Bruxelles où ont lieu les séances additionnelles. « C’est pour ça qu’avec ma collègue, Catherine Trautmann (ancienne députée européenne), nous avons mis en place une task force pour faire du contre-lobbying ». « Strasbourg a une vraie dimension européenne historique qui remonte à l’époque de Charlemagne » avait –t-il évoqué, peu avant.
Maire de Strasbourg depuis 2008, Roland Ries a confirmé qu’il ne se représenterait pas, et ce, même si les prochaines élections municipales étaient avancées à 2020.