Midterms : Donald Trump “le serial twitteur” a encore frappé

Midterms : Donald Trump “le serial twitteur” a encore frappé

Fidèle à sa stratégie, Donald Trump a hystérisé et saturé le débat des élections de mi-mandat aux États-Unis, en multipliant les meetings, mais aussi en imposant ses thèmes sur les réseaux sociaux. Limitant ainsi les déboires électoraux.
Public Sénat

Par PIerre Bonte-Joseph, et Benjamin Bataille

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On ne change pas une stratégie qui gagne. À ceux de ses conseillers, qui lui proposaient de se mettre en retrait de la campagne, Donald Trump, a choisi de faire l'inverse. Il s'est mis au premier plan, en multipliant les meetings, et en saturant l'espace des réseaux sociaux avec un slogan qui n'est pas sans rappeler celui qu'il avait déjà employé pendant sa campagne en 2016 : #Maga pour "make america great again". Une stratégie déployée par le 44ème président des États-Unis à l’occasion des élections de mi-mandat du 6 novembre qui est révélatrice de sa parfaite maîtrise des mécanismes de communications à l’heure des réseaux sociaux. En moyenne il tweete 11 fois par jour. Sur son compte personnel où le nombre d'abonnés d'ailleurs dépasse largement le compte officiel du président des États-Unis.

Comme 2016 il a utilisé le #Maga

D'ailleurs c'est sur ce compte qu'il a revendiqué la victoire aux élections de mi-mandat, reprenant les mots employés par le journaliste de CNN Ben Stein le qualifiant de "Magic Man". Une marque de fabrique bien à lui.

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"de fil en aiguille la politique américaine est devenue un affrontement entre ennemis, et avec des ennemis on ne débats pas" Dick Howard politologue américain

Ce n'est plus un débat, mais un affrontement

Fidèle à sa ligne de conduite de saturation de l’espace médiatique, la marque Donald Trump dicte le tempo. En imposant les thématiques mais aussi les prismes selon lesquelles celles-ci sont traitées, le compte Twitter du président participe d’une véritable hystérisation de la politique et de la disparition du débat d’idée comme le dit Dick Howard, philosophe et politologue américain "Il n'y a pas de souhait d'échanges (...) la politique était auparavant une histoire d'adversaires (...) de fil en aiguille la politique américaine est devenue un affrontement entre ennemis, et avec des ennemis je ne débats pas".

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Une utilisation des réseaux sociaux, arme caractéristique des velléités populistes, qui pourrait  comme l’avance Dick Howard dévoyer et corrompre notre démocratie.

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