Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
Montebourg décrit à Paris une gauche “en train de renaître”
Par Public Sénat
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Arnaud Montebourg s'est fait le chantre mercredi du "retour de la gauche" qu'on disait "disparue", évacuant le quinquennat Hollande et défendant l'appartenance à ce camp de la "valeur travail" face à un Benoît Hamon qui a fait d'un revenu universel sa proposition phare.
Au gymnase Jean Jaurès à Paris, plein à craquer, de plus de 2.000 personnes, le candidat à la primaire organisée par le PS a retrouvé des accents de la primaire de 2011, semblant y croire pour le premier tour de dimanche.
"Les commentateurs expliquent que la gauche aurait disparu, engloutie comme l'Atlantide", a observé M. Montebourg, qui n'avait presque plus de voix après une heure de discours. "Oui, la gauche est en train de renaître, elle se relance", a-t-il poursuivi, évoquant "une nouvelle page de l'histoire de France".
"Le drapeau du discours du Bourget, tombé à terre, dans la poussière. Il est temps de le relever ensemble!", s'est-il exclamé.
"Je suis fier des ouvriers de Florange, ils sont notre cap, notre sens, notre direction, notre signification. La gauche est de retour!", a conclu l'ancien ministre de l'Economie qui s'était ouvertement opposé au Premier ministre Jean-Marc Ayrault sur l'avenir des hauts founeaux de l'aciérie Arcelor Mittal fin 2012.
Présent dans la salle, Guy Bedos avait rendu en introduction un hommage appuyé à la "ténacité" d'Atnaud Montebourg sur ce dossier.
Ciblant tour à tour ses adversaires de la droite, François Fillon, et du Front national, Marine Le Pen, le candidat n'a pas épargné Manuel Valls mais a réservé ses piques les plus acerbes à Benoît Hamon qui tenait simultanément un meeting à l'autre bout de Paris.
"Notre sens profond, dans l'histoire de la gauche, ça a toujours été de défendre la société du travail et de défendre le travail tout court", a-t-il estimé, regrettant qu'un "président de droite" ait "prétendu que la valeur travail était une valeur de droite".
"Mais pour ma part, j'ai toujours pensé qu'elle était de gauche: la valeur travail est dans l'ADN des luttes sociales, elle est dans l'ADN des conquêtes politiques", a-t-il énuméré.
"Ces propositions que je formule ne sont pas expérimentales pour 2022, ce sont des propositions immédiatement opérationnelles pour dans quatre mois", a-t-il repris, dans une allusion à peine déguisée au programme de Benoît Hamon qui veut commencer à instaurer dans le cours du quinquennat un revenu universel pour tous.
"C'est une politique construite et une politique qui n'a aucune raison d'échouer si nous en respectons l'état d'esprit", a-t-il promis.