Montebourg propose une « relance keynésienne de nature écologique »
Arnaud Montebourg a proposé jeudi une "relance keynésienne de nature écologique", estimant que la transition écologique était...

Montebourg propose une « relance keynésienne de nature écologique »

Arnaud Montebourg a proposé jeudi une "relance keynésienne de nature écologique", estimant que la transition écologique était...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Arnaud Montebourg a proposé jeudi une "relance keynésienne de nature écologique", estimant que la transition écologique était porteuse d'"activité vertueuse" donc de croissance, et a fait de la lutte contre le carbone une priorité sur la sortie du nucléaire qu'il a décrite comme "une décroissance naturelle de long terme".

"Nous sommes clairement dans une urgence écologique, je crois que chacun a pris en compte ces éléments de perturbation du monde sur lequel nous vivons depuis tant d'années", a estimé le candidat à la primaire organisée par le parti socialiste, invité par la Fondation de la Maison des sciences de l'Homme à intervenir sur la transition écologique, aux côtés de nombreux autres candidats à la primaire et à la présidentielle.

Evoquant la "drogue du carbone qui est l'addiction de nos économies", il en a fait le "point central" de son programme écologique.

"On est obligé de choisir notre ennemi prioritaire", a-t-il concédé, "donc, si c'est le carbone, il faut commencer par cela". "Les énergies renouvelables devront se substituer aux fossiles, d'abord", a-t-il expliqué, assurant que "les deux en même temps (...) ça ne peut pas se faire".

"Et avant que la France se couvre de méthaniseurs, d'éoliennes, de fermes solaires, que tous les pavillons et les immeubles soient à leur tour et enfin des producteurs d'énergie, il va s'écouler un certain temps", a-t-il anticipé, répétant sa conviction que "l'écologie ne peut que difficilement avancer de façon autoritaire ou unilatérale, elle ne peut être qu'un mouvement de société et populaire".

Pour l'ancien ministre de l'Economie, la lutte contre le carbone passe par le "prix" de celui-ci, "c'est-à-dire un signal économique permettant de faire monter, renchérir le prix du carbone aux frontières européennes (...) et en tout état de cause sur le plan domestique et national".

"Le signal prix est le moyen de l'incitation, il doit être affiché, annoncé comme étant le moyen d'organiser la substitution progressive", a-t-il argumenté.

"C'est pour moi une forme de relance keynésienne de nature écologique, la croissance peut être une sorte d'altercroissance parce qu'on substitue des activités nuisibles par des activités vertueuses et cela est une activité économique qui entrera dans le niveau de stimulation de l'activité globale et sa comptabilisation", a encore développé M. Montebourg.

Partager cet article

Dans la même thématique

Montebourg propose une « relance keynésienne de nature écologique »
7min

Politique

Rencontres avec les partis, votes thématiques : Lecornu tente une « méthode un peu différente » sur le budget

Après le rejet « attendu » du budget par les députés, le premier ministre a pris la parole. Espérant toujours un vote favorable au terme de la procédure, il va de nouveau s’entretenir avec les groupes politiques. Il met les difficultés rencontrées sur le compte de la « stratégie électorale » et du « cynisme » de certains « candidats à la présidentielle ».

Le

Montebourg propose une « relance keynésienne de nature écologique »
4min

Politique

Budget : « La suspension de la réforme des retraites doit mener à un accord des socialistes sur le budget global », prévient le député Philippe Juvin

Invité de la matinale de Public Sénat, le rapporteur général de la commission des Finances à l’Assemblée nationale, Philippe Juvin, a appelé à un « compromis sur le texte global » avec les socialistes. Pour se faire, il compte bien mettre la suspension de la réforme des retraites dans la balance même s’il assure que c’est une « erreur ».

Le

Montebourg propose une « relance keynésienne de nature écologique »
3min

Politique

Jamy Gourmaud, « Je me considère comme un passeur, un trait d’union entre ceux qui savent et ceux qui ont envie de savoir »

Après plusieurs décennies à la télévision, le célèbre animateur de l’émission C’est pas sorcier a conquis les réseaux sociaux et rassemble désormais 4,5 millions de followers tout support confondu. Cette popularité s’explique par un talent singulier : rendre accessible l’inaccessible. Invitée de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il revient sur sa soif d’apprendre et sur un métier unique en son genre.

Le