Arnaud Montebourg s'est posé en "candidat des territoires, non des métropoles" et a réaffirmé son projet de relance économique et écologique en adressant des "vœux de sortie de crise" aux Français, samedi à Blanzy, dans son fief de Saône-et-Loire.
"Je suis venu dire ici comment la transformation profonde que je porte va changer la donne sur nos territoires", a déclaré devant plus de 400 personnes le candidat à la primaire organisée par le PS, à quelques jours du premier débat, jeudi.
"Il faut remettre la France au travail, se retrousser les manches pour créer de la richesse", a-t-il ajouté. "J’ai vu une France coupée en deux avec des métropoles qui se construisent et des provinces qui baissent, perdent de la substance, perdent leurs commerces. C’est la France qui ferme. On sait ce qu’est un désert médical, culturel, économique", a poursuivi Arnaud Montebourg.
Le candidat à la primaire a répété avoir dans son programme "budgété et présenté un investissement de 20 milliards d'euros, sur 5 ans, dans les territoires, dans les projets d'infrastructures (...) et il ne s'agit pas de faire des ronds-points", a-t-il souri.
"N'ayez pas peur de l'investissement car il rapporte", a-t-il insisté, ajoutant que les marchés publics devront réserver "80% de leurs commandes" aux entreprises françaises car le "+Made in France+ peut faire tourner les PME".
Reprenant un autre de ses chevaux de bataille, Arnaud Montebourg a proposé de consacrer "trois milliards (d'euros) pour inciter les entreprises à accepter une réorganisation par le télétravail", gage d'emploi, de vie familiale plus épanouie, mais aussi "de baisse de 33% de l'absentéisme et d'une hausse de la productivité de 22%".
Il a également affirmé que s'il était élu président, il suspendrait "de façon unilatérale la directive" européenne sur les travailleurs détachés qui est à ses yeux "un scandale, une honte", a-t-il martelé sous les applaudissements.
Arnaud Montebourg (c), candidat à la primaire organisée par le PS, le 7 janvier 2017 à Blanzy, en Saône-et-Loire
AFP
Arnaud Montebourg a encore plaidé pour une "relance écologique" avec un grand plan de rénovation thermique des logements, des sièges sociaux, des grands ensembles...
Côté santé, il a proposé "aux deux millions et demi de Français qui vivent dans des déserts médicaux que la Sécurité sociale salarie des médecins dans les maisons de santé et que les étudiants en médecine fasse un service civique, humanitaire" aux côtés de ces médecins.
Sur sa terre "natale" en politique, le candidat a reçu un accueil enthousiaste. "Arnaud, il est un des rares à défendre le nucléaire et il défend aussi l’industrie et le +Made in France+ et cela, ça me touche énormément", a ainsi confié à l'AFP Jean-Luc Mercier, syndicaliste CGT chez Areva. "Je ne sais pas encore pour qui je vais voter, mais ça ne sera ni pour Valls, ni pour Peillon".
Le Sénat a approuvé mercredi, dans l’urgence, le report au printemps 2026 des élections provinciales prévues en Nouvelle-Calédonie en novembre. Il s’agit de la première étape à la mise en place du fragile accord de Bougival sur l’avenir institutionnel de l’archipel.
Après la suspension de la réforme des retraites annoncée par Sébastien Lecornu, les socialistes ont décidé de renoncer à voter la censure pour laisser place au « pari » du débat parlementaire. « Je pense qu'ils étaient tellement prêts à faire ça (...) que ça a empêché notre nomination » à Matignon, explique sur Public Sénat ce jeudi 16 octobre Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes.
Au Sénat, la droite et une partie de la gauche tombent d’accord sur une chose : la procédure parlementaire permettra à la droite et le centre d’enterrer la suspension de la réforme des retraites. Un fait qui inspire de la sérénité à Claude Malhuret (Horizon) sur la possibilité de réécrire la copie de Sébastien Lecornu, et pousse au contraire Cécile Cukierman (PCF) à enjoindre les députés de gauche à le prendre en compte dans leur vote de la censure ce jeudi.
Avec le non-recours au 49.3, les socialistes ont été entendus par Sébastien Lecornu. Mais ils sont désormais contraints à voter le budget de la Sécurité sociale pour valider la suspension de la réforme des retraites. Un véhicule législatif confirmé par le Premier ministre, ce mercredi. Sans cette arme du parlementarisme rationalisé, les budgets de la Sécurité sociale comme celui de l’Etat seront également amendés par la droite. Ce qui pourrait amener à des copies finales difficiles à assumer pour les socialistes.
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