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Montebourg tape à nouveau sur le revenu universel proposé par Hamon
Par Public Sénat
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L'ex-ministre Arnaud Montebourg tape à nouveau samedi sur le revenu universel d'existence, idée phare de son concurrent à la primaire initiée par le PS, Benoît Hamon, qui n'est selon lui "pas réalisable".
"C'est d'abord une idée expérimentale, ce ne sont pas des solutions opérationnelles pour dans quatre mois", dénonce l'ancien ministre de l'Economie sur Radio J.
"Le revenu universel, pour tout le monde, ça coûte 300 milliards d'euros au bas mot, c'est l'équivalent du budget actuel de l'Etat", relève M. Montebourg.
Pour le financer, il faudrait donc "prélever un 2e budget, il faut refaire les mêmes impôts, multipliés par deux", ajoute le candidat à la primaire, au coude à coude dans les sondages avec M. Hamon. "Ca n'aura pas lieu (...) c'est une sorte de provocation fiscale", met-il en garde.
"Je ne crois pas que ce programme puisse être réalisable", ajoute M. Montebourg, évoquant aussi une "bulle médiatique".
"Les Français veulent du travail, ils ne veulent pas un RSA, parce que c'est ça le revenu universel", prévient M. Montebourg.
Défendu par M. Hamon et Jean-Luc Bennahmias, le revenu universel atteindrait environ 750 euros, versés à tous. M. Hamon promet une mise en place progressive d'ici 2022.
Selon M. Montebourg, que son rival soit désormais présenté comme le "deuxième homme" potentiel, derrière Manuel Valls, "c'est la volonté de la presse: elle pense qu'elle fait et défait les élections mais moi, je fais confiance aux électeurs".
"Je suis le seul à avoir un programme qui a été chiffré (...) et qui est d'une cohérence totale", assure-t-il.