Moratoire sur la hausse des taxes sur le carburant : « C’est insuffisant » selon Bruno Retailleau

Moratoire sur la hausse des taxes sur le carburant : « C’est insuffisant » selon Bruno Retailleau

Invité de l’émission Territoire d’Infos sur Public Sénat et les Indés Radios, le président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau estime que l’annonce d’Edouard Philippe sur la hausse de la taxe sur les carburants est insuffisante et  « espère que moratoire veut dire annulation de la hausse. »
Public Sénat

Par Yann Quercia

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Les gilets jaunes ont-ils fait reculer le gouvernement ? Le Premier ministre Édouard Philippe va annoncer ce matin un moratoire sur la hausse de la taxe sur les carburants prévue le 1er janvier, afin de tenter d'apaiser la fronde des gilets jaunes. « C’est absolument insuffisant » déclare ce matin le président du groupe LR au Sénat. Il ajoute : « J’espère que ce moratoire est en réalité une annulation qui ne veut pas dire son nom. Si c’est une question de sémantique et de vocabulaire : je veux bien l’entendre. Si c’est simplement des délais avant que la hausse de taxe ne s’applique, ça n’est pas à la hauteur et ça ne calmera rien. » Il conclut : « J’espère que moratoire veut dire annulation de la hausse prévue en 2019. »

Bruno Retailleau veut que le gouvernement suive la décision du Sénat : « J’attends qu’Edouard Philippe écoute ce que le Sénat a fait. » Pour rappel, le 26 novembre, le Sénat a supprimé la hausse de la taxe carbone prévue pour 2019. Si le gouvernement confirme cette décision de moratoire, il devra néanmoins rétablir par amendement la hausse de la taxe sur les carburants en deuxième lecture du budget à l’Assemblée.

Ce moratoire de plusieurs mois, ou « suspension » dans sa qualification gouvernementale, doit être assorti d'autres mesures d'apaisement, selon l’AFP. Le chef du gouvernement doit présenter les arbitrages de l'exécutif, décidés lundi soir à l'Élysée sous la présidence d'Emmanuel Macron, devant les députés LREM en réunion de groupe parlementaire ce matin à l’Assemblée.

Dans la même thématique

Moratoire sur la hausse des taxes sur le carburant : « C’est insuffisant » selon Bruno Retailleau
5min

Politique

Européennes 2024 : après le discours d’Emmanuel Macron, Olivier Faure veut saisir l’Arcom au nom de « l’équité » entre les candidats

Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».

Le

Paris : Speech of Emmanuel Macron at La Sorbonne
6min

Politique

Discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe : « Il se pose en sauveur de sa propre majorité, mais aussi en sauveur de l’Europe »

Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.

Le

Paris : Speech of Emmanuel Macron at La Sorbonne
11min

Politique

Discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe : on vous résume les principales annonces

Sept ans après une allocution au même endroit, le président de la République était de retour à La Sorbonne, où il a prononcé ce jeudi 25 avril, un discours long d’1h45 sur l’Europe. Se faisant le garant d’une « Europe puissance et prospérité », le chef de l’Etat a également alerté sur le « risque immense » que le vieux continent soit « fragilisé, voire relégué », au regard de la situation internationale, marquée notamment par la guerre en Ukraine et la politique commerciale agressive des Etats-Unis et de la Chine.

Le

Police Aux Frontieres controle sur Autoroute
5min

Politique

Immigration : la Défenseure des droits alerte sur le non-respect du droit des étrangers à la frontière franco-italienne

Après la Cour de Justice de l’Union européenne et le Conseil d’Etat, c’est au tour de la Défenseure des droits d’appeler le gouvernement à faire cesser « les procédures et pratiques » qui contreviennent au droit européen et au droit national lors du contrôle et l’interpellation des étrangers en situation irrégulière à la frontière franco-italienne.

Le