Mosquée attaquée: « attentat » et « acte inqualifiable », selon Marine Le Pen
Marine Le Pen a qualifié d'"attentat" et d'"acte inqualifiable, absolument contraire" aux valeurs du RN, les tirs qui ont fait...

Mosquée attaquée: « attentat » et « acte inqualifiable », selon Marine Le Pen

Marine Le Pen a qualifié d'"attentat" et d'"acte inqualifiable, absolument contraire" aux valeurs du RN, les tirs qui ont fait...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Marine Le Pen a qualifié d'"attentat" et d'"acte inqualifiable, absolument contraire" aux valeurs du RN, les tirs qui ont fait deux blessés graves lundi devant la mosquée de Bayonne, pour lesquels un ancien candidat Rassemblement national a été interpellé.

"L’attentat commis contre la mosquée de #Bayonne est un acte inqualifiable absolument contraire à toutes les valeurs portées par notre mouvement", écrit dans un tweet la patronne du RN.

Le suspect interpellé est Claude Sinké, 84 ans, selon une source proche de l'enquête. Il avait été candidat du Front National (devenu RN) en 2015 aux élections départementales du canton de Seignanx (Landes), selon les listes officielles.

"A l’issu du scrutin, ce dernier a été écarté de sa fédération départementale pour avoir tenu des propos jugés contraires à l’esprit et à la ligne politique du Rassemblement National", a précisé le Rassemblement national dans un communiqué. "Il n’a, depuis, plus participé à la moindre action du mouvement et n’est plus adhérent", souligne le parti, affirmant que "cet acte barbare" doit être traité "avec la sévérité la plus totale".

Selon Jordan Bardella, député européen RN, le suspect a effectivement fait partie "des 8.000 candidats" de l'ex-FN aux départementales. Mais "rien dans son parcours ne pouvait, en l'occurrence, laisser présumer qu'il s'agissait d'un dingue", a-t-il déclaré sur BFMTV.

"Nous n’avions plus de contact avec lui depuis des mois. Et avant, dans les réunions, il était mis dehors par nos DPS", les services d'ordre du parti, a par ailleurs affirmé un responsable du RN interrogé par l'AFP.

Deux hommes de 74 et 78 ans ont été gravement blessés dans l'après-midi par des coups de feu tirés devant la mosquée par un homme qui tentait d'en incendier la porte. Ce dernier a été interpellé peu après à son domicile dans les Landes, selon la préfecture des Pyrénées-Atlantiques.

Plusieurs responsables politiques, notamment à gauche, ont pointé du doigt le RN après cette agression. "Le suspect serait un ancien candidat RN. Quand on permet que des propos racistes soient tenus tranquillement à des heures de grande écoute, il ne faut pas s'attendre à autre chose" a déploré Ian Brossat, porte-parole du PCF.

"Le criminel, ex-candidat FN, a ciblé la mosquée pour tuer", a renchéri Eric Coquerel (LFI) pour qui "il est urgent de dire stop aux appels grandissants à la discrimination et à la haine raciste envers nos compatriotes de religion musulmane".

Jordan Bardella a rejeté pour sa part toute mise en cause du FN : "Je leur dit qu'ils ont tort, bien souvent ces responsables politiques sont les premiers à brandir le +pas d'amalgame+, alors là en l'occurrence, effectivement, pas d'amalgame et ne mélangeons pas tout".

Partager cet article

Dans la même thématique

Mericourt: Emmanuel Macron meets with  readers of the Ebra group,
11min

Politique

Face aux fake news, comment l’Elysée a opéré un « virage » dans sa communication

Suite aux « fausses informations » relayées sur le sujet de la « labellisation » des médias, l’Elysée a décidé de vite les démentir, via une vidéo sur X. Une nouvelle stratégie de communication, à l’œuvre depuis quelques mois, déjà observée lors d’une prétendue prise de cocaïne par Emmanuel Macron. Lui-même « victime » des affres des réseaux avec l’infox Jean-Michel Trogneux, il est d’autant plus sensibilisé à cet enjeu démocratique.

Le

Paris: Ouverture Shein magasin BHV
6min

Politique

Municipales 2026 : la gauche parisienne en quête d’union

À quatre mois des municipales, socialistes et écologistes s’enlisent dans des négociations aussi intenses que fragiles. Alors que Rachida Dati domine les sondages et impose un sentiment d’urgence, PS, PCF et EELV tentent d’arracher un accord de premier tour sans perdre la face. La gauche parisienne avance à pas comptés vers une union qui semble à la fois indispensable et désormais à portée de main.

Le