Selon un sondage Ifop, seuls 44 % des électeurs français prévoient de se rendre aux urnes le 9 juin. Dans un scrutin européen marqué par l’abstention, le vote des jeunes sera particulièrement scruté. En 2019, leur mobilisation tardive avait fait grimper le vote écologiste. Feront-ils mentir les sondages en 2024 ?
Municipales à Paris : « Nous avons un certain nombre de désaccords » avec Anne Hidalgo estime David Belliard
Par Océane Blanchard
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Vers un duel Hidalgo-Dati à Paris ? Selon le dernier sondage Odoxa, les deux femmes font la course en tête des intentions de vote dans la capitale, devant Benjamin Griveaux avec 16% des voix et David Belliard, le candidat EELV, qui atteint 14,5 %. « Je trouve ça encourageant comme sondage » réagit ce dernier, invité de la matinale Bonjour Chez Vous sur Public Sénat.
« Il y a une dynamique extrêmement forte. Un désir d'écologie, d'une écologie sincère, cohérente, constante » analyse-t-il, défendant les axes de son programme, qui prévoit notamment l’idée « d’une ville nature » ou encore la piétonnisation de 300 écoles. « Je me réjouis que les candidats qui se présentent à Paris se disent tous et toutes écolo. C'est un peu le bal des convertis mais c'est tant mieux face à une telle urgence climatique. »
Un programme écologiste qui présente des similitudes avec celui de la maire sortante Anne Hidalgo. Interrogé sur un éventuel rapprochement entre les deux listes au second tour, David Belliard reste pourtant relativement critique sur son bilan. « Nous avons un certain nombre de désaccords, sur la police municipale, sur la question de la pub, plus globalement sur la question de changer de modèle » estime-t-il.
« On ne peut pas d'un côté dire qu'on lutte contre les dérèglements climatiques, et de l'autre continuer à faire sponsoriser par Nutella et Ferrero les illuminations de Noël sur les Champs-Élysées, ce n'est pas possible. Il faut sortir de cette écologie qui ne fait pas de choix. »
Quant à un rapprochement avec Cédric Villani, le candidat dissident de la République en Marche, David Belliard attend une « rupture très forte avec le gouvernement ». Pourtant « viré » du parti présidentiel après le maintien de sa candidature face à Benjamin Griveaux, ses positions ne sont pas suffisamment « tranchées » pour le candidat EELV. « Bien sûr il y a un pas, et je m'en félicite, qu'il ait choisi plutôt la coalition climat au détriment d'un ordre du président de la République » reconnaît-il.