Le député Cédric Villani, écarté de l'investiture LREM à la mairie de Paris, a annoncé mercredi qu'il présentait une candidature dissidente aux municipales dans la capitale, lors d'une déclaration dans une brasserie du XIVe arrondissement.
"Je vous annonce, ce 4 septembre, que j'ai décidé d'être candidat à la prochaine élection du maire de Paris", a déclaré devant de nombreux journalistes et des militants le mathématicien, éconduit en juillet par la Commission nationale d'investiture de La République en marche au profit de Benjamin Griveaux.
Dans un communiqué, LREM a aussitôt "regretté" la décision de Cédric Villani, sans toutefois l'exclure du parti.
"Avant l'été, j'ai participé à un processus de désignation dont j'ai pu constater l'inadaptation", a déclaré Cédric Villani, qui n'a eu de cesse de dénoncer une procédure "viciée" depuis l'investiture de l'ancien porte-parole du gouvernement.
Le député Cédric Villani (c) est applaudi après l'annonce de sa candidature à la prochaine élection du maire de Paris, le 4 septembre 2019 à Paris
AFP
"J'ai pu mesurer les limites du fonctionnement d'appareil politique que nous dénoncions il y a peu", a-t-il poursuivi, entouré de ses soutiens, mettant ainsi fin à un secret de polichinelle autour de ses ambitions.
"J'ai attendu, avant d'en tirer les enseignements, de prendre ce temps d’écoute et de consultation" auprès "des amis, des proches, des soutiens, des experts", s'est-il justifié, sous les cris de "Villani Paris".
Cette candidature dissidente constitue un indéniable coup dur pour le parti présidentiel qui, fort de son score de 33% aux Européennes dans la capitale, espère ravir la mairie à la PS Anne Hidalgo en mars prochain.
Le mathématicien, tout sourire, a promis mercredi soir une campagne marquée par la "bienveillance et liberté, jamais dans l’attaque mais toujours pour rassembler".
Cédric Villani, 45 ans, a égrené quelques points de son projet, promettant une écologie "servie par les sciences et la technologie", et a assuré vouloir faire de Paris "la métropole internationale de référence d'un développement humain et durable".
Outre les militants et un parterre de journalistes, quelques élus dont Anne-Christine Lang, Matthieu Orphelin, l'ancien adjoint en charge de la propreté à la maire (PS) de Paris Mao Peninou, Paula Forteza (députée LREM des Français de l'étranger) étaient présents, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Alors que Sébastien Lecornu s’apprête à clôturer le congrès des maires en réaffirmant sa volonté d’ouvrir un nouvel « acte de décentralisation », Gérard Larcher appelle le Premier ministre à présenter « un texte simple à un horizon prévisible ».
Au congrès des maires de France, le président du Sénat, Gérard Larcher a apporté son soutien au général Fabien Mandon. Mercredi devant les élus, le chef d’état-major des Armées a suscité la polémique en considérant que la France allait devoir « accepter de perdre ses enfants » dans la perspective d’un conflit prochain avec la Russie.
Devant le congrès des maires, le chef d’état-major des Armées, Fabien Mandon, a affirmé qu’en cas de guerre avec la Russie, on devait « accepter de nous faire mal pour protéger ce que l’on est ». Autrement dit, accepter la mort de soldats et la nécessité « de souffrir économiquement parce que les priorités iront à de la production défense ». Dans cette optique, il estime que les maires ont « un rôle majeur » pour relayer le message.
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