Municipales : « Il n’y a qu’un candidat LREM à Paris, c’est Benjamin »

Municipales : « Il n’y a qu’un candidat LREM à Paris, c’est Benjamin »

Avec la candidature de Cédric Villani aux municipales à Paris, les sénateurs LREM se résignent à cette dissidence, tout en espérant que les choses rentreront dans l’ordre dans les semaines à venir.
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Par Simon Barbarit avec Guillaume Jacquot

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« Ah ça y est, on ne va me parler que de ça. Il n’y a que ça qui vous intéresse ». Le patron des sénateurs LREM, François Patriat, nous a vu venir quelques heures avant la présentation officielle de la candidature de Cédric Villani aux municipales à Paris.

Après un été de réflexion, le médaillé Fields est donc allé au bout de sa démarche dissidente esquissée au lendemain de la décision de la commission nationale d’investiture LREM, qui le 10 juillet dernier, a désigné Benjamin Griveaux comme candidat à la mairie de Paris. « Depuis le début, on avait dit que la procédure de la commission nationale d’investiture était viciée » a d’ailleurs dénoncé Cédric Villani dans une interview à Paris Match, fin août.

LREM est donc en passe de se retrouver avec deux candidats encartés pour Paris. Car, si début juillet le sénateur LREM, co-président de la commission nationale d’investiture, Alain Richard avait jugé « probable » l’exclusion de Cédric Villani, il n’en est plus question aujourd’hui. À la sortie du Conseil des ministres, Édouard Philippe s’est lui-même déclaré « à titre personnel » « ne pas être très favorable aux sanctions » au sein d'un parti.

« J’espère que la raison l’emportera à la fin »

« Le parti va être magnanime. On ne va pas lancer d’oukase contre lui. Mais j’espère que la raison l’emportera à la fin car aujourd’hui, il n’y a qu’un candidat LREM à Paris, c’est Benjamin » confirme François Patriat qui qualifie l’ancien porte-parole du gouvernement de : « fils spirituel ».

« Exclure, ça n’a jamais rapporté grand-chose » embraye Richard Yung sénateur LREM des Français de l’étranger

Et n’allez pas dire à François Patriat que la démarche de Cédric Villani, rappelle celle d’Emmanuel Macron en 2017. « Il faut arrêter de dire que Villani est le plus macroniste d’entre nous. Emmanuel Macron avait une vision à la présidentielle. Il ne voulait pas se résigner à une alternance stérile. Là, il s’agit plutôt d’une question de désappointement ».

« Il peut avoir le vote d’électeurs qui n’auraient pas voté pour Benjamin Griveaux »

Les propos bien peu amènes de Benjamin Griveaux à l’égard de ces anciens concurrents à l’investiture, sortis dans Le Point cet été, n’empêche pas les ralliements. Même Mounir Mahjoubi, pourtant qualifié « d’abruti » par le candidat officiel, a annoncé son ralliement. « On a beaucoup parlé de ces déclarations mal à propos mais on oublie les ralliements, les réunions publiques qui marchent bien, le programme… » regrette le sénateur de Côte d’Or.

Avec la candidature de Cédric Villani, Richard Yung constate que : « Ça diminue les possibilités de gagner. Mais en même temps, c’est la démocratie. C’est quelqu’un d’attractif, il a une spécialité attrayante. Il peut avoir le vote d’électeurs qui n’auraient pas voté pour Benjamin Griveaux ». En politique comme en mathématique, tout est une question d’addition et de soustraction.

 

 

 

 

 

 

 

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