Municipales : « Le premier parti de la gauche, c’est le PS » se félicite Patrick Kanner

Municipales : « Le premier parti de la gauche, c’est le PS » se félicite Patrick Kanner

« Vague verte » ou « vague rose » ? À l’issue du second tour des élections municipales, au groupe PS du Sénat, on préfère voir le verre à moitié rose (sans mauvais jeu de mots) et placer la victoire sous le signe d’une dynamique unitaire.
Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

« Le premier parti de la gauche, c’est le PS. La carte de France est plus rose qu’elle ne l’était en 2014 » se félicite Patrick Kanner. Certes, pour la première fois, des maires écologistes accèdent à la tête de grandes villes comme Bordeaux, Lyon, Marseille, Besançon, Poitiers, Annecy… pour le président du groupe PS du Sénat « les grandes villes gagnées par les verts l’ont été avec le PS »

Exceptions notables néanmoins avec Strasbourg, où la candidate (EELV), Jeanne Barseghian a gagné sans accord avec Catherine Trautmann. À Lille où Martine Aubry va entamer, de justesse (227 voix), son quatrième mandat sans accord avec l’écologiste, Stéphan Baly. « C’est la victoire la plus courte dans l’histoire d’une mairie socialiste. Les réserves de voix étaient énormes dans les quartiers populaires où les gens ne se sont pas déplacés. Dans les quartiers plus bobos, le vote écologiste a été fort. C’est passé d’un cheveu mais c’est passé » note, soulagé, l’ancien ministre de la Ville de la Jeunesse et des Sports.

« Le PS revient quand il est capable de contribuer au rassemblement de la gauche »

Rémi Féraud: « Le PS revient quand il est capable de contribuer au rassemblement de la gauche »
00:42

À Montpellier, Périgueux, Bourges, Quimper, Morlaix, Nancy, Dijon, Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Chatillon… figurent parmi les conquêtes socialistes. Sans oublier les victoires des sortantes, Nathalie Appéré à Rennes, et Johanna Rolland à Nantes et bien évidemment, Anne Hidalgo à Paris. Des victoires remportées grâce à des listes d’union de la gauche comme le note le sénateur de Paris, Rémi Féraud. « Le PS revient un peu partout en France. Il revient quand il est capable de contribuer au rassemblement de la gauche (…) Bien sûr que c’est un bon résultat pour le PS ce soir et notamment à Paris. Mais ce n’est pas un résultat qui est que du PS.

« C’est une belle performance globale. La gauche est forte dans le pays. Dans la France des municipales, LREM et RN sont absents. C’est quand même un hiatus qui pose question. Il y a une aspiration pour la question sociale et écologique » analyse Jérôme Durain, sénateur PS de Saône-et-Loire.

« La question sociale au cœur de notre projet »

« Les résultats du second tour, c’est d’abord l’échec de LREM. Jamais on n’avait vu un parti présidentiel prendre une telle rouste » complète Rachid Temal sénateur PS du Val d’Oise avant d’ajouter : « Le PS est la deuxième force politique du pays. C’est la reconnaissance du travail de nos élus locaux. Nous allons devoir maintenant notre révolution culturelle qui placera la question sociale au cœur de notre projet global de société ».

PS/EELV : « Un accord gagnant-gagnant »  pour les sénatoriales

Si ce scrutin fleure bon les lendemains qui chantent, reste la question qui fâche : quel parti pour mener la gauche à la victoire lors des prochaines échéances électorales ? « Ce n’est pas un problème de leadership, c’est la dynamique unitaire qui a permis aux verts de gagner dans plusieurs villes » estime Patrick Kanner.

Les écolos sont d’ores et déjà prévenus pour les prochaines sénatoriales de septembre au cours desquelles, le groupe PS du Sénat renouvelle 36 de ses membres sur 69 (plus 2 apparentés). « Je souhaite garder les 36 sortants. Et même, pour les 12 autres qui nous ont quittés depuis 2014, une reconquête est envisageable » indique le patron du groupe PS du Sénat. Parmi les sénateurs élus sous les couleurs du PS en 2014, 9 sont partis rejoindre le groupe LREM et trois, le groupe RDSE.  Depuis le dernier renouvellement du Sénat, les écologistes, n’ont eux, plus de groupe. « Mon objectif c’est de rester le premier groupe d’opposition du Sénat. Je trouve tout à fait normal que les Verts aspirent à en retrouver un. Mais ça ne se fera pas au détriment du groupe PS. Ce devra être un accord gagnant-gagnant » demande Patrick Kanner. À l’image de ces élections municipales en sorte

 

Dans la même thématique

SIPA_01112686_000045
4min

Politique

Pourquoi commémore-t-on l’abolition de l’esclavage le 10 mai en Métropole ?

Depuis 2006, le 10 mai est la date de la journée nationale officielle de commémoration des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions. Une cérémonie à laquelle participe le président de la République ou le Premier ministre. Dans les territoires d’Outre-mer, les commémorations ont lieu à d’autres dates. Explications.

Le

Municipales : « Le premier parti de la gauche, c’est le PS » se félicite Patrick Kanner
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Municipales : « Le premier parti de la gauche, c’est le PS » se félicite Patrick Kanner
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le