Entre des Verts voulant confirmer leur percée, un PS en quête d'un "acte de renaissance de la gauche", un PCF défendant ses maigres acquis et...
Municipales: une union à gauche à géométrie variable
Entre des Verts voulant confirmer leur percée, un PS en quête d'un "acte de renaissance de la gauche", un PCF défendant ses maigres acquis et...
Par Nadège PULJAK
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Entre des Verts voulant confirmer leur percée, un PS en quête d'un "acte de renaissance de la gauche", un PCF défendant ses maigres acquis et des Insoumis peu impliqués, la gauche aborde les municipales avec des objectifs disparates et des "unions" à géométrie variable.
A un peu moins de trois semaines du premier tour, le 15 mars, les alliances ont été scellées et ne devraient plus bouger, offrant une mosaïque complexe à déchiffrer.
Les partis de gauche, PS, PCF et autres formations plus récentes (Générations ou Place publique), font liste commune avec EELV dans de nombreuses villes (Bordeaux, Beauvais, Amiens, Besançon...). Mais ailleurs, les Verts préfèrent partir seuls (Strasbourg, Marseille, Lille, Rouen...).
Eric Coquerel de La France Insoumise (à gauche), Fabien Roussel du PCF (centre) et Olivier Faure du PS (à droite), le 11 décembre 2019 à Saint-Denis, près de Paris, pour une réunion consacrée à la réforme des retraites
AFP/Archives
"Notre proposition de rassemblements les plus larges possibles n'a pas été entendue", déplore Pierre Lacaze, chargé des élections au PCF. Le principal enjeu pour son parti est de conserver ses "651 mairies" et consolider son "maillage territorial, notamment rural".
La France insoumise, sous son nom propre, s'est mise quant à elle quasiment hors jeu pour mars. "Nous avons décidé que l'utilité de la France insoumise dans la période et pour ces municipales n'était pas d'aller ostensiblement planter le drapeau partout mais de se mettre presque de côté pour favoriser l'implication des gens", affirmait il y a quelques jours Adrien Quatennens, numéro 2 du parti.
Toutefois, "nous soutenons des démarches, nous sommes présents dans à peu près 550 villes dans le pays", soit "90% des villes de plus de 50.000 habitants, 75% des villes de plus de 20.000 habitants, sous une forme qui est la fédération populaire". "Beaucoup d'élus se revendiqueront de la France insoumise après l'élection", ajoutait M. Quatennens, qui souhaite que Jean-Luc Mélenchon soit candidat en 2022, si tel est son "choix".
-- "Elections de mi-terme" --
Municipales : un mode de scrutin complexe
AFP
Chacun est dans sa logique et les logiques ne se recoupent pas toujours, même si, in fine, chacun espère se mettre en ordre de marche pour l'élection reine, celle de la présidentielle en 2022.
Après leurs bons résultats aux européennes, les Verts, têtes de liste dans 38 de la quarantaine de villes de plus de 100.000 habitants (contre 17 en 2014) veulent ainsi "transformer l'essai", affirme leur numéro un, Julien Bayou, et avancer vers 2022 "par étapes: percée aux européennes, ancrage aux municipales, démonstration de notre capacité à rassembler et à diriger une région, les régionales (2021) étant une sorte de +pré-match+ avant celui de 2022".
Le candidat Europe-Ecologie/Les Verts (EELV) à la mairie de Bordeaux, Pierre Hurmic, dans sa ville le 9 février 2020
AFP
En attendant, les alliances se font en fonction du contexte local. "A Bordeaux, par exemple, le PS a rejoint EELV, mais pas à Lyon". La stratégie est apparemment gagnante pour la tête de liste EELV dans la cité girondine: donné à moins de 20% dans les sondages il y a quelques mois, l'avocat Pierre Hurmic a bondi à 33% des intentions de vote à la mi-février, et devrait donner du fil à retordre au maire sortant Nicolas Florian, successeur d'Alain Juppé.
"Les Verts ont-ils la capacité de gagner sans nous? La réponse est non", assène Pierre Jouvet, porte-parole du PS. Selon lui, "la stratégie de dispersion (d'EELV) du premier tour risque de les empêcher de gagner des villes". Pour sa part, le PS, bien implanté localement avec 25.000 élus environ, peut "gagner Nancy, Limoges et Bourges. Mon plus gros espoir, c'est Marseille. L'union de la gauche quand elle est faite au premier tour fonctionne bien", assure le conseiller départemental de la Drôme, en feignant d'ignorer l'absence des Verts dans la coalition marseillaise.
Selon lui, "ces élections municipales doivent être l'acte de renaissance de la gauche française qu'on avait annoncé comme morte après 2017. Les élections municipales sont des élections avec une dimension de vote national, contrairement à ce que veut faire croire (Emmanuel) Macron. C'est une élection de mi-terme pour lui. Et c'est de cette élection que doivent se préparer les victoires à venir et surtout la possibilité pour la gauche d'être au second tour" en 2022.
C’est l'un des Belges les plus connus de la scène humoristique francophone. Passé par France Inter, il officie désormais à RTL. Comment un humoriste est-il passé d’un public à l’autre ? Comment faire indifféremment rire un public de droite et de gauche ? Cette semaine, Alex Vizorek est l’invité de Rebecca Fitoussi dans l’émission Un monde, un regard.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.
Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.