Naufrage du « Grande America » : « Il y a un certain nombre de négligences dans la gestion de la catastrophe » estime Christian Huglo

Naufrage du « Grande America » : « Il y a un certain nombre de négligences dans la gestion de la catastrophe » estime Christian Huglo

Invité de l’émission « On va plus loin », Christian Huglo, avocat spécialiste en droit de l’environnement, analyse les conséquences du naufrage du « Grande America » dans le golfe de Gascogne.
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Après le naufrage mardi, du navire italien « Grande America » au large de La Rochelle, les départements de Gironde et de Charente-Maritime se préparent pour anticiper une possible pollution de leurs côtes, par deux nappes d’hydrocarbures. 

« Cela progresse de 30 à 40 kilomètres par jour » explique Christian Huglo, avocat spécialiste en droit de l’environnement. « Si ça atteint les côtes, ça [les] atteindra partiellement.  À mon avis, ce n’est pas la grande marée noire. Il y aura des plaques, il y aura des endroits déterminés et on sera obligé de ramasser (…) En général, la population est très mobilisée. C’est très mauvais pour le littoral et ce qu’on appelle l’estran (…) Quand vous avez des boulettes de pétrole qui viennent dessus, ça tue la vie biologique. »  

François de Rugy, le ministre de la transition écologique, a estimé sur l’antenne de Public Sénat que les plus de 20 ans du navire italien « Grande America » n’étaient pas considérés comme « hors d’âge pour un bateau de commerce » : « C’est exact » acquiesce Christian Huglo. « C’est un bateau qui se porte bien. Mais il y a quand même dans la chronologie des faits des choses étonnantes (…) Il y a un certain nombre de négligences dans la gestion de la catastrophe. Et c’est nous les Français qui avons amené des bateaux sur place pour essayer d’arrêter l’opération. »

Quant aux suites judiciaires possibles, l’avocat est très clair : « Maintenant on a des instruments juridiques pour obliger des opérations de remise en état (…) du littoral. Il y a une loi qui est très bien faite. Le problème qui se pose, c’est qu’il faudrait que la loi soit appliquée par des associations et par l’État français qui en prendrait la charge. Mais les vraies victimes seront obligées de faire un procès à côté. Parce que la loi sur le dommage écologique, c’est réparer le dommage de tout le monde (…) Si vous êtes des ostréiculteurs ou des marins pêcheurs (…) il faut faire deux actions différentes. »

 

Vous pouvez voir et revoir cet entretien, en intégralité :

OVPL. Entretien avec Christian Huglo, avocat spécialiste en droit de l’environnement (en intégralité)
08:00

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