Le chef de l'Etat a prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne un long discours pour appeler les 27 à bâtir une « Europe puissance ». À l’approche des élections européennes, son intervention apparait aussi comme une manière de dynamiser une campagne électorale dans laquelle la majorité présidentielle peine à percer. Interrogés par Public Sénat, les communicants Philippe Moreau-Chevrolet et Emilie Zapalski décryptent la stratégie du chef de l’Etat.
Nicolas Baverez : la situation en France « n’a pas été aussi difficile depuis les années 30 »
Par Public Sénat
Publié le
Décidément la campagne pour l’élection présidentielle 2022 ne sera définitivement pas une campagne comme les autres, c’est du moins l’avis de l’essayiste Nicolas Baverez « sur un temps très concentré, avec des Français désorientés et désengagés face à des problèmes graves ».
Une situation qui selon lui, n’a pas été aussi difficile depuis les années 30 et qui cumule les problèmes : économiques d’abord, d’intégration ensuite. Pour l’historien, même si « l’Histoire ne se répète jamais, il y a quand même quelque chose d’assez glaçant dans ce qui se passe ». Pour lui, la Russie de Vladimir Poutine a « méthodiquement programmé un projet d’agression » qui va comme le souligne Nicolas Baverez au-delà de l’Ukraine puisqu’il aspire à rétablir les frontières de l’ancien empire soviétique.
La Russie, une « démocrature » qui trouble la campagne française ?
Mais alors pourquoi la France et ses voisins européens n’ont pas tiré le signal d’alarme ? Pour Nicolas Baverez nos démocraties « ont été complètement dans le déni, celui de la nature du régime russe, une démocrature, de ses ambitions territoriales, de la construction de son appareil militaire… ».
Une situation qui n’est pas sans rappeler celle des années 30 pour Nicolas Baverez qui conclut en rappelant 1936 et la remilitarisation de la Rhénanie… sur fond de Conférence de Munich à l’Ouest et de pacte germano-soviétique à l’Est.
Retrouvez l’intégralité de l’émission « Et maintenant 2022 » ici.