Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
Nicolas Bay : le rapport Stora est une « énième démonstration de faiblesse »
Par Pierre Maurer
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Alors que l’historien Benjamin Stora a remis mercredi au président de la République son rapport sur la mémoire de la guerre d’Algérie, Nicolas Bay juge sur le plateau de la matinale de Public Sénat « Bonjour chez vous » que « la France ne doit pas s’excuser pour la guerre d’Algérie. Il est incontestable qu’il y a des aspects positifs dans la colonisation », ajoute-t-il ce jeudi matin. À ses yeux, le rapport Stora « apparaîtra comme une énième démonstration de faiblesse » et sera reçu « cinq sur cinq » par ceux « qui expriment la haine de notre pays ». En outre, le vice-président du groupe Identité et Démocratie au Parlement européen pense que « le fait de vouloir promouvoir la figure de Gisèle Halimi va dans ce sens, car elle était l’avocate des terroristes du FLN, ceux qui posaient des bombes ».
Quant à l’investiture de Joe Biden mercredi en tant que 46e président des Etats-Unis, Nicolas Bay s’est inquiété d’éventuelles volontés « bellicistes » du dirigeant démocrate. « Donald Trump avait honoré ses choix isolationnistes en se retirant d’Afghanistan, d’Irak, de Syrie, c’était une bonne chose pour la paix mondiale. J’espère que Joe Biden ne prendra pas des décisions intempestives sur le plan militaire ».
« Les gestes barrières ne doivent pas être durables »
Intégrer les gestes barrières sur le long terme ? La perspective n’est pas du goût de Nicolas Bay. Le député européen juge « dangereux » le discours sanitaire du Premier ministre Jean Castex. « Que les gestes barrières soient aujourd’hui indispensables, tout le monde est d’accord, mais il ne faut pas que ce soit durable », insiste-t-il. « Au moment où l’épidémie sera éradiquée, il faut que toutes les libertés soient recouvrées et le gouvernement doit s’y engager très clairement », réclame-t-il.
Toujours sur le volet sanitaire, l’élu normand est vivement opposé à la création d’un passeport vaccinal. « Si le gouvernement français valide le principe d’un passeport vaccinal, ça voudrait dire qu’Emmanuel Macron a menti quand il a dit que la vaccination ne serait pas obligatoire », estime-t-il. Pour l’heure, Emmanuel Macron n’y est pas favorable. Selon Nicolas Bay, mettre en œuvre une telle mesure reviendrait à dire que « les Français n’ont pas le choix de se faire vacciner ».
Pointé du doigt pour le licenciement de plusieurs centaines de chercheurs en pleine crise sanitaire, le laboratoire français Sanofi n’a pas échappé à sa critique. « La France est le seul pays à ne pas avoir de vaccin et ne pas avoir été capable de mettre en œuvre son propre vaccin », souligne le souverainiste. « C’est un échec industriel et pour la souveraineté », regrette-t-il.
Sur le plan national, Nicolas Bay assure avoir envie de « mener le combat des élections régionales » notamment dans sa région, la Normandie. En tant que tête de liste ? « Trop tôt pour le dire », rétorque-t-il. Reste que Nicolas Bay apparaît en délicatesse avec la direction de son parti et a été bouté hors de la commission d’investiture du RN à la fin du mois de septembre. Peu importe, il affirme qu’il sera en « tête de ligne ».