Non-lieu pour Ménard sur un supposé fichage d’élèves musulmans à Béziers

Non-lieu pour Ménard sur un supposé fichage d’élèves musulmans à Béziers

La justice a rendu un non-lieu dans l'enquête ouverte contre le maire d'extrême droite de Béziers Robert Ménard sur un supposé...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

La justice a rendu un non-lieu dans l'enquête ouverte contre le maire d'extrême droite de Béziers Robert Ménard sur un supposé fichage des élèves musulmans dans les écoles de sa ville.

Aucun fichier illicite faisant apparaître les origines "raciales, ethniques ou religieuses" des élèves de Béziers n'a été découvert lors de l'enquête, selon la décision de la juge d'instruction, consultée vendredi par l'AFP.

"Après plus de quatre ans d'une procédure infâmante à l'encontre de Robert Ménard (...), la justice a dû se rendre à l'évidence : la Ville de Béziers et son maire ne constituent pas et n'ont jamais constitué de fichiers, de quelque nature que ce soit, des enfants scolarisés", a commenté la Ville dans un communiqué.

L'affaire remonte à mai 2015, lorsque M. Ménard avait affirmé sur France 2 scolariser 64,6% de musulmans dans ses écoles. Il expliquait se fonder sur le fait que "les prénoms disent les confessions". "Pardon de vous dire que le maire, il a classe par classe les noms des entants. Je sais que je n'ai pas le droit de le faire, mais on le fait", avait-il ajouté.

Une enquête préliminaire avait été ouverte pour tenue illégale d'un fichier. La mairie avait été perquisitionnée, puis M. Ménard entendu. Il avait indiqué avoir procédé à un "comptage manuel" à partir de la consonnance des prénoms et n'avoir aucun fichier informatique à ce sujet.

La procédure avait d'abord été classée sans suite mais SOS Racisme l'avait relancée en portant plainte avec constitution de partie civile, ce qui avait entraîné la désignation d'un juge d'instruction. C'est cette information judiciaire qui s'est désormais soldée par un non-lieu.

M. Ménard avait à plusieurs reprises tenu par la suite des propos comparables en commentant cette affaire, ce qui lui avait valu une autre procédure, pour "provocation à la haine et la discrimination", dont il a été blanchi en juin par la Cour de cassation, qui a définitivement débouté les associations antiracistes qui l'attaquaient.

Dans la même thématique

France Israel Palestinians Campus Protests
6min

Politique

Sciences Po bloqué : la droite sénatoriale dénonce « la pensée totalitaire d’une minorité d’extrême gauche »

La mobilisation de plusieurs dizaines d’étudiants en soutien aux Palestiniens se poursuit à Sciences Po. Après avoir été délogés par les forces de l’ordre dans la nuit de mercredi à jeudi, les étudiants occupaient toujours les lieux ce vendredi. Une action en miroir de celles qui ont lieu sur les campus américains. La droite sénatoriale dénonce l’importation « du wokisme » d’outre Atlantique.

Le

Non-lieu pour Ménard sur un supposé fichage d’élèves musulmans à Béziers
5min

Politique

Européennes 2024 : après le discours d’Emmanuel Macron, Olivier Faure veut saisir l’Arcom au nom de « l’équité » entre les candidats

Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».

Le