Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
Nord: Le Pen accuse les élus d'”organiser la présence” migratoire
Par Public Sénat
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Marine Le Pen s'en est prise devant le camp de Grande-Synthe (Nord), mardi, aux élus et dirigeants "irresponsables" lesquels, selon elle, "organisent la présence" des migrants sur le territoire français.
"Que le maire de Grande-Synthe ait le souhait d'accueillir des migrants sur sa commune est une chose, mais que les habitants en soient les victimes en est une autre", a affirmé la présidente du Front national lors de cette visite de quelques minutes, qui ne figurait pas à son agenda officiel. Elle devait ensuite se rendre à Calais.
Accompagnée du chef du groupe FN à la Région Philippe Eymery, Mme Le Pen s'est bornée à répondre à quelques médias, ne cherchant pas à visiter le camp situé près de Dunkerque, et dont la population a grossi depuis le démantèlement fin octobre de la "Jungle" de Calais pour atteindre aujourd'hui 1.200 personnes, dont la majorité sont hébergés dans des chalets en bois.
Outre le maire de la commune Damien Carême (EELV), la candidate à la présidentielle a critiqué le maire de Calais Natacha Bouchart (Les Républicains). "Ces élus irresponsables, qui sont jusqu'à la tête de l'Etat, est-ce qu'on va continuer à les laisser faire ou est-ce qu'on va prendre des décisions claires et fermes ?", a-t-elle demandé.
Sur son compte Twitter, Damien Carême a réagi vertement : "J'ai refusé l'accès au camp humanitaire de la Linière à Marine Le Pen, qui a osé s'y présenter ! L'humanité est une valeur qu'elle ignore !", a-t-il écrit.
Selon Marine Le Pen, la France envoie aux migrants "le signal : +vous ne devez pas venir+ et en même temps ils ont le sentiment qu'on organise leur présence et que, quelque part, on facilite leur passage en Grande-Bretagne".
Elle s'est demandée s'il "n'est pas plus humain et plus sain de dire +non, nous ne souhaitons pas votre présence, vous ne passerez pas en Angleterre et vous ne resterez pas en France, car vous êtes en situation illégale+".
"Je crois que le message lancé par nos dirigeants est un message contradictoire et que, quelque part, ils portent une responsabilité", a-t-elle repris. "Combien de fois un camp devra-t-il se reconstituer pour que l'on comprenne que c'est un problème sans fin, avec la méthode utilisée, qui consiste à déplacer" les migrants.
Elle a estimé qu'"avec le Brexit, la situation va s'aggraver, parce que les frontières vont être encore plus imperméables qu'elles ne l'étaient pas le passé".