Olivier Faure sur Benoît Hamon : « Des désaccords subsistent »
Alors que Benoît Hamon doit être investi par le Parti socialiste ce dimanche, le président du groupe PS à l’Assemblée nationale Olivier Faure assure de son soutien le vainqueur de la primaire de la gauche, même si certaines divergences persistent.

Olivier Faure sur Benoît Hamon : « Des désaccords subsistent »

Alors que Benoît Hamon doit être investi par le Parti socialiste ce dimanche, le président du groupe PS à l’Assemblée nationale Olivier Faure assure de son soutien le vainqueur de la primaire de la gauche, même si certaines divergences persistent.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Il y a des désaccords qui subsistent, je ne vois pas pourquoi on devrait les effacer » déclare-t-il sur le plateau de Parlement Hebdo, diffusé sur les chaînes parlementaires.

« Benoît est mon candidat, et de manière totale je m’engage derrière lui. Mais en même temps ça ne veut pas dire que je n’ai pas de désaccords avec lui ».

Olivier Faure, qui a été colocataire avec Benoît Hamon pendant trois ans, met en avant leur opposition idéologique. « Pendant 25 ans, nous nous sommes opposés dans les Congrès du parti socialiste, car nous n’avions pas les mêmes visions. Mais je suis respectueux du suffrage que nous avons-nous-mêmes sollicités des Français, et je reconnais à Benoît une volonté de fédérer qui peut se traduire dans les prochaines semaines ».

Et les sondages sont plutôt positifs pour Benoît Hamon. Selon une enquête réalisée par Ifop-Fiducial, le candidat de la gauche obtient 17% des intentions de vote pour la présidentielle. Une hausse d’environ 10 points en l’espace de quatre semaines.

Une percée dans les sondages qui met fin à tout retrait au profit d’Emmanuel Macron, en tête des intentions de vote, et certains élus socialistes ayant décidé de rejoindre le candidat du mouvement « En marche ! » ? « Si on avait un candidat à 5%, je comprendrais que la question se pose. (…) Mais aujourd’hui la question ne se pose plus » estime Olivier Faure.  « Elle se pose d’autant moins qu’on ne sait toujours pas qui est Emmanuel Macron et quel est son projet ».

« Est-il le candidat d’une gauche libérale ou le candidat de substitution pour une droite orpheline de son candidat ? »

« Les mensonges se succèdent les uns après les autres »

En ce qui concerne François Fillon et le Penelopegate, Olivier Faure attend du candidat de la droite qu’il apporte publiquement les preuves dans cette affaire. « François Fillon aurait dû lever le doute, et pas expliquer qu’il y a des complots partout. Cela relève de l’argument classique de ceux qui n’ont plus d’argument ».

Selon lui, il y a autour de cette affaire « un problème de rapport avec la vérité ».

« Je prends les éléments qu’il a donnés lui-même sur TF1. Il a dit que ses enfants travaillaient de manière ponctuelle et étaient déjà avocats. Or ils n’étaient pas avocats et il s’agissait de CDI. (…) Les mensonges se succèdent les uns après les autres ».

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Documentaire Churchill chef de guerre de Peter Bardelhe
3min

Politique

Et si Winston Churchill était le grand perdant de la victoire des alliés en 1945 ?

L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le

Paris: Questions au gouvernement Senat
8min

Politique

Budget : les sénateurs LR et le gouvernement Lecornu se renvoient la responsabilité de l’échec

Face à l’incapacité des députés et sénateurs à trouver un accord en commission mixte paritaire, le gouvernement fait porter l’échec sur le dos de la droite sénatoriale. Le PS lui emboîte le pas et dénonce le « dogmatisme » de LR. « Pitoyable », rétorque-t-on à droite, où on accuse le gouvernement d’avoir voulu provoquer « l’échec de la CMP ».

Le