“On n’écrase personne”, plaide Macron, interpellé sur les carburants et la CSG

“On n’écrase personne”, plaide Macron, interpellé sur les carburants et la CSG

"On n'écrase personne", a plaidé mardi Emmanuel Macron à propos de la politique du gouvernement, interpellé longuement dans les...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

"On n'écrase personne", a plaidé mardi Emmanuel Macron à propos de la politique du gouvernement, interpellé longuement dans les rues de Verdun par plusieurs personnes sur la hausse de la CSG ou des prix des carburants.

"Vous êtes pas juste avec le gouvernement, faites votre calcul (...) Je parie que vous êtes gagnant", a répondu le chef de l'Etat, en évoquant la baisse d'un tiers de la taxe d'habitation après la hausse de la CSG, à un sexagénaire qui se plaignait que le gouvernement reprenne "doublement" ce qu'il "donne d'un côté".

Quant à la hausse des prix de l'essence et du diesel, "le carburant, c'est pas Bibi", a-t-il rétorqué, avant de reconnaître que la progression des taxes est le fait de l'Etat, et qu'il "les assume". La hausse des prix vient "aux trois quarts des cours mondiaux", a-t-il aussi rappelé.

"Vous écrasez les gens", a enchaîné l'homme qui l'interpellait. "Non, on n'écrase personne (...) On n'écrase pas, mais les mêmes gens nous disent avec impatience +moi j'en ai marre que ma gamine ait la bronchiolite, qu'on continue à émettre+. On est parfois paradoxaux, on l'est tous, dans le quotidien".

"Quand on change les choses, on bouscule les habitudes, les gens sont pas forcément contents", a aussi estimé M. Macron.

Il a rappelé la prime à la conversion en faveur de véhicules propres, "mais les gens qui sont obligés de se déplacer pour aller travailler ou qui peuvent pas changer de chaudière car parfois ils sont pas raccordés au gaz (...) ceux là on va trouver un mécanisme pour les accompagner tant que les prix sont si hauts (...) car ils sont un peu otages", a-t-il promis.

"Vous avez vu la colère qui monte ? Le 17 novembre vous allez la voir", a à son tour lancé à propos de l'appel à bloquer les routes un retraité de chez Lactalis, se présentant comme un "militant" des Républicains depuis 1976.

"J’entends la colère mais j’essaie d’apporter des solutions en profondeur. Je ne vous réponds pas de manière démagogique", s'est défendu M. Macron: "vous me mettez sur le dos des trucs qui sont pas faits depuis 30 ans, donc c’est un peu injuste".

"On est dans une logique du toujours plus sans avoir considéré que ça fait 30 ans que le pays est sorti des 30 Glorieuses", a-t-il regretté, en réitérant sa détermination à "mener la politique pour laquelle (il a) été élu".

A une dame qui remarquait que "30 euros" de hausse du minimum vieillesse "ça fait pas beaucoup" quand la facture de gaz augmente de "250 euros", il a répondu que "les choses ne se font pas comme ça tout d’un coup". "Tout le monde est pressé, je l’entends, mais il faut faire les choses sérieusement et sans mentir".

jri-maj-ggy-el/nm

Dans la même thématique

Deplacement du Premier Ministre a Viry-Chatillon
7min

Politique

Violence des mineurs : le détail des propositions de Gabriel Attal pour un « sursaut d’autorité »

En visite officielle à Viry-Châtillon ce jeudi 18 avril, le Premier ministre a énuméré plusieurs annonces pour « renouer avec les adolescents et juguler la violence ». Le chef du gouvernement a ainsi ouvert 8 semaines de « travail collectif » sur ces questions afin de réfléchir à des sanctions pour les parents, l’excuse de minorité ou l’addiction aux écrans.

Le

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le