Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.
« On ne peut pas ajouter le problème de la Biélorussie au problème ukrainien, sans risquer de déstabiliser le continent européen » pour l’eurodéputé Bernard Guetta.
Par Marie Brémeau
Publié le
Depuis le début de la semaine, la figure de proue de l'opposition Svetlana Tikhanovskaïa a appelé les Biélorusses à la grève générale pour chasser Alexandre Loukachenko de la présidence, au pouvoir depuis 26 ans. Sa réélection le 9 août dernier, est marquée par de forts soupçons d’irrégularité par une partie de la société civile. Une contestation réprimée par des centaines d’arrestations.
L’Union européenne a décidé de réagir en gelant les avoirs européens d’une quarantaine de personnalités biélorusses, responsables de la répression.
Pour le député européen français Bernard Guetta (Renew Europe), « il était temps. Les comportements aussi inadmissibles que celui de Monsieur Loukachenko doivent être d’autant plus sanctionnés que l’Union européenne apporte une aide économique et financière à la Biélorussie. Évidemment nous ne devons pas continuer à apporter cette aide à un régime, à un président sortant qui vient de se comporter de cette manière. »
« Éviter l’Ukrainisation de la Biélorussie » Des sanctions qui, pour Bernard Guetta, ne doivent pas empêcher le dialogue avec le géant la Russie de Vladimir Poutine pour tenter de trouver une solution. Il souhaite que l’Union européenne envoie des intermédiaires à Moscou afin de « de réfléchir avec Vladimir Poutine aux moyens d’éviter l’Ukrainisation de la Biélorussie. »
Si Thierry Mariani, lui aussi député européen français (Identité et Démocratie), milite depuis toujours pour un dialogue constant avec la Russie, il regrette la stratégie adoptée par l’Union européenne dans ce conflit. « Au Bélarusse, on s’est mis dans une impasse. Au lieu de faciliter un dialogue entre les deux blocs. Qu’a dit l’Union européenne ? Elle a dit tout de suite Monsieur Loukachenko n’est plus président, le président désormais c’est Madame Tikhanovskaïa. »
La Russie ne pratique pas une diplomatie morale mais une diplomatie pratique
L’élu du Rassemblement national fustige le manque de pragmatisme européen. « Quel est le dilemme aujourd’hui de Monsieur Loukachenko ? Partir ou se rapprocher de la Russie. Vous vous rapprochez des seuls qui sont prêts à discuter avec vous. On verra dans quelques semaines, mais les grands gagnants une fois de plus car ils ne pratiquent pas une diplomatie morale mais une diplomatie pratique, cela risque d’être la Russie, qui attend gentiment que rejeté par l’Europe Monsieur Loukachenko, s’il résiste aux grèves générales, n‘a plus qu’un seul choix partir ou se rapprocher de la Russie. »