« On ne peut pas ajouter le problème de la Biélorussie au problème ukrainien, sans risquer de déstabiliser le continent européen » pour l’eurodéputé Bernard Guetta.
Depuis le 9 août dernier et l’élection contestée du président biélorusse Alexandre Loukachenko, les manifestations se succèdent dans le pays. Depuis quelques jours une grève générale est fortement réprimée par le régime. L’Union européenne a pris des sanctions à l’encontre du président biélorusse et de son entourage. Invité de l’émission Ici l’Europe, l’eurodéputé rassemblement national Thierry Mariani, estime que ce n’est pas la bonne stratégie à adopter.

« On ne peut pas ajouter le problème de la Biélorussie au problème ukrainien, sans risquer de déstabiliser le continent européen » pour l’eurodéputé Bernard Guetta.

Depuis le 9 août dernier et l’élection contestée du président biélorusse Alexandre Loukachenko, les manifestations se succèdent dans le pays. Depuis quelques jours une grève générale est fortement réprimée par le régime. L’Union européenne a pris des sanctions à l’encontre du président biélorusse et de son entourage. Invité de l’émission Ici l’Europe, l’eurodéputé rassemblement national Thierry Mariani, estime que ce n’est pas la bonne stratégie à adopter.
Public Sénat

Par Marie Brémeau

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Depuis le début de la semaine, la figure de proue de l'opposition Svetlana Tikhanovskaïa a appelé les Biélorusses à la grève générale pour chasser Alexandre Loukachenko de la présidence, au pouvoir depuis 26 ans. Sa réélection le 9 août dernier, est marquée par de forts soupçons d’irrégularité par une partie de la société civile. Une contestation réprimée par des centaines d’arrestations.

L’Union européenne a décidé de réagir en gelant les avoirs européens d’une quarantaine de personnalités biélorusses, responsables de la répression.

Pour le député européen français Bernard Guetta (Renew Europe), « il était temps. Les comportements aussi inadmissibles que celui de Monsieur Loukachenko doivent être d’autant plus sanctionnés que l’Union européenne apporte une aide économique et financière à la Biélorussie. Évidemment nous ne devons pas continuer à apporter cette aide à un régime, à un président sortant qui vient de se comporter de cette manière. »
« Éviter l’Ukrainisation de la Biélorussie » Des sanctions qui, pour Bernard Guetta, ne doivent pas empêcher le dialogue avec le géant la Russie de Vladimir Poutine pour tenter de trouver une solution. Il souhaite que l’Union européenne envoie des intermédiaires à Moscou afin de « de réfléchir avec Vladimir Poutine aux moyens d’éviter l’Ukrainisation de la Biélorussie. »

Si Thierry Mariani, lui aussi député européen français (Identité et Démocratie), milite depuis toujours pour un dialogue constant avec la Russie, il regrette la stratégie adoptée par l’Union européenne dans ce conflit. « Au Bélarusse, on s’est mis dans une impasse. Au lieu de faciliter un dialogue entre les deux blocs. Qu’a dit l’Union européenne ? Elle a dit tout de suite Monsieur Loukachenko n’est plus président, le président désormais c’est Madame Tikhanovskaïa. »

La Russie ne pratique pas une diplomatie morale mais une diplomatie pratique

L’élu du Rassemblement national fustige le manque de pragmatisme européen. « Quel est le dilemme aujourd’hui de Monsieur Loukachenko ? Partir ou se rapprocher de la Russie. Vous vous rapprochez des seuls qui sont prêts à discuter avec vous. On verra dans quelques semaines, mais les grands gagnants une fois de plus car ils ne pratiquent pas une diplomatie morale mais une diplomatie pratique, cela risque d’être la Russie, qui attend gentiment que rejeté par l’Europe Monsieur Loukachenko, s’il résiste aux grèves générales, n‘a plus qu’un seul choix partir ou se rapprocher de la Russie. »

Retrouvez l'intégralité de l'émission sur notre site

Partager cet article

Dans la même thématique

« On ne peut pas ajouter le problème de la Biélorussie au problème ukrainien, sans risquer de déstabiliser le continent européen » pour l’eurodéputé Bernard Guetta.
4min

Politique

Rencontre entre le PS et Sébastien Lecornu : « Quand on a 39 ans, je crois qu'on n'a pas intérêt à être censuré au bout de 15 jours », lance Patrick Kanner

Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, poursuit ses concertations après sa nomination à Matignon. Il rencontrera mercredi plusieurs partis de gauche, dont le Parti socialiste. « Il aura devant lui une opposition déterminée à obtenir des victoires pour les Français », promet le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, ce mardi 16 septembre.

Le

« On ne peut pas ajouter le problème de la Biélorussie au problème ukrainien, sans risquer de déstabiliser le continent européen » pour l’eurodéputé Bernard Guetta.
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le

SIPA_01212671_000009
7min

Politique

Supprimer les avantages des anciens Premiers ministres : la mesure déjà adoptée au Sénat contre l’avis du gouvernement

Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.

Le