« On ne peut pas continuer à accepter que l’on dise que les agriculteurs sont des empoisonneurs », s’exclame Didier Guillaume

« On ne peut pas continuer à accepter que l’on dise que les agriculteurs sont des empoisonneurs », s’exclame Didier Guillaume

Le ministre de l’Agriculture s’est élevé, sur le plateau d’Audition publique, contre le discours de « dénigrement » d’une « infime minorité » de citoyens mettant en cause régulièrement le modèle de production des producteurs français.
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Citoyens lambdas, associations, ONG : tout le monde en a pris pour son grade. Le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a exprimé sa colère, sur Public Sénat, LCP et sur le Figaro Live, contre le discours de « dénigrement » frappant les agriculteurs français. Ce qu’on appelle en bon français « l’agri-bashing ». Après la démonstration de force des producteurs, emmenés par la FNSEA, le premier syndicat du secteur, le ministre se propose d’être un « bouclier » pour la profession.  « On ne peut pas continuer à accepter – par un certain nombre de nos concitoyens, pas par tous, une infime minorité – de sans cesse critiquer les agriculteurs, de dire que ce sont des pollueurs, des empoisonneurs. Ce n’est pas vrai, quand on sait que notre agriculture est une des plus durables du monde et quand on sait que l’alimentation qui en est issue, elle est saine, sûre et tracée », a-t-il insisté.

Sans réaction, le danger est, ni plus ni moins, la disparition de l’agriculture française, selon lui. « À force, on contribue à faire en sorte que demain il n’y ait plus d’alimentation et d’agriculture françaises ! »

Loi agriculture et alimentation : « ça ne marche pas car ça démarre »

Promettant une campagne d’ « information » pour soutenir l’agriculture française et la promotion des produits nationaux, le ministre s’est aussi exprimé sur le revenu des agriculteurs. Ce sera l’autre grand thème de la rencontre, ce mardi 3 décembre, entre le Premier ministre, Didier Guillaume et la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles). Le ministre a refusé de constater un « échec » du gouvernement dans le déséquilibre des relations entre agriculteurs et distributeurs, que la loi Agriculture et alimentation est censée avoir corrigé. Or, un rapport du Sénat considère qu’on est loin du compte sur cette ambition.

Pour Didier Guillaume, l’explication est toute trouvée : la loi n’a qu’un an, et le retour sur expérience est prématuré après la promulgation récente. « Ça ne marche pas car ça démarre là », martèle-t-il. Le prochain bilan est attendu bientôt. Un nouveau cycle de négociation sur les prix s’est engagé avec les distributeurs et doit s’achever fin février. Il n’empêche, pour l’heure, « la loi est une loi d’équilibre », considère le ministre.

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