Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
Ordonnances : « On entre dans une séquence de bataille sociale longue », estime Pierre Laurent
Par Public Sénat
Publié le
À une semaine de la journée de mobilisation contre les ordonnances réformant le Code du travail, à l’appel de certains syndicats comme la CGT et Sud, Pierre Laurent estime que « la protestation est en train de grandir ».
Invité de la matinale « Territoires d’infos », le sénateur communiste de Paris juge néanmoins que le retrait de la loi d’habilitation sera « difficile » et vise un objectif plus réaliste. « Il faut aussi créer une situation de non application de certaines ordonnances ». Au moment de l’examen de la loi de ratification, « nous ferons tout ce qu’il est possible de faire au Parlement […] On essayera d’imposer des reculs », annonce le secrétaire national du PCF.
Face à des ordonnances qui sont, selon lui, « en train de tirer le niveau de protection » des salariés « vers le bas », Pierre Laurent note que le « débat va continuer » chez les syndicats, et notamment chez Force Ouvrière, divisée sur la question.
« Il faut que le groupe CRC soit présent dans l’hémicycle » après les sénatoriales
Le sénateur, en campagne pour les élections sénatoriales du 24 septembre, ajoute que la « nouvelle cure violente d’austérité » imposée aux collectivités ainsi que la « fin des contrats aidés » doivent elles aussi « mettre en alerte l’ensemble des grands électeurs qui vont se prononcer sur les élections sénatoriales ».
Pierre Laurent juge que son groupe est le seul à s’opposer à la politique du gouvernement et a « bon espoir » d’atteindre le seuil de dix sénateurs à l’issue des élections, nécessaire à la survie du groupe :
« Qu’est-ce qu’il y aura dans le Sénat comme groupe pour s’opposer à cette politique ? Les Républicains et les centristes ont voté les textes au mois de juillet du gouvernement et le groupe socialiste a été incapable de s’y opposer. Il n’y a plus de groupe écologiste. Le seul groupe qui s’est opposé clairement et qui a fait des contre-propositions, c’est le groupe communiste, républicain et citoyen. Il faut que ce groupe soit présent dans l’hémicycle et je pense que nous avons bon espoir que ce soit le cas. »