Origine des miels: les députés se repenchent sur l’étiquetage

Origine des miels: les députés se repenchent sur l’étiquetage

Les députés se sont à nouveau prononcés mardi en faveur d'un étiquetage plus transparent et précis sur l'origine des miels afin d...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Les députés se sont à nouveau prononcés mardi en faveur d'un étiquetage plus transparent et précis sur l'origine des miels afin d'éviter les fraudes, alors qu'un décret français en ce sens a été retoqué par la commission européenne, a indiqué le gouvernement.

L'Assemblée examine en première lecture mardi soir et mercredi une proposition de loi sur "l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire". Ce texte consensuel sert principalement à reprendre des mesures déjà votées en octobre 2018 dans la loi alimentation (Egalim) mais censurées par le Conseil Constitutionnel, car jugées trop éloignées de l'intitulé du projet de loi.

Les députés ont validé mardi l'article premier de cette proposition qui prévoit que pour "un miel composé d'un mélange de miels issus d'un État membre de l'Union européenne ou d'un pays tiers, tous les pays d'origine de la récolte soient indiqués sur l'étiquette".

Au passage, la secrétaire d'Etat Agnès Pannier-Runacher a reconnu que le décret que le gouvernement avait présenté à la commission européenne en ce sens avait été "retoqué".

Il proposait d'inscrire sur l'étiquette les pays d'origine "par ordre pondéral décroissant" en mettant en évidence, "en gras", les pays d'origine représentant "plus de 20%" du pot de miel.

"C'est ça qui a été retoqué par la commission européenne, de mettre en gras les pays d'origine au delà de 20%", a précisé Agnès Pannier-Runacher. La commission européenne a répondu en outre qu'il n'était pas nécessaire de réclamer des indications d'ingrédients "par ordre pondéral décroissant", puisque la règlementation européenne le prévoit déjà.

Les fraudes sur le miel, notamment venu de Chine, suscitent régulièrement la colère de la filière alors que la production française, autour de 20.000 tonnes par an, est loin d'être suffisante pour satisfaire la consommation nationale d'environ 40.000 tonnes.

Cette année, les apiculteurs français prévoient en outre une production "catastrophique" en raison des conditions climatiques difficiles.

Les députés ont par ailleurs adopté contre l'avis du gouvernement un amendement de Richard Ramos (MoDem) visant à rendre obligatoire l'indication du pays d'origine pour les produits à base de cacao.

Pour le "cacao de masse, vous allez faire peser une contrainte sur nos entreprises françaises et qui ne va pas s'appliquer dans d'autres pays alors que le cacao est une denrée qui circule", a mis en garde Agnès Pannier-Runacher.

Dans la même thématique

European Parliament in Strasbourg
7min

Politique

Européennes 2024 : les sondages peuvent-ils encore bouger ?

Les rapports de force vont-ils rester globalement stables jusqu’au scrutin du 9 juin ? La liste PS-Place Publique de Raphaël Glucksmann peut-elle dépasser celle de la majorité présidentielle de Valérie Hayer ? Marion Maréchal va-t-elle devancer la liste LR de François-Xavier Bellamy ? Les Français vont-ils se décider au dernier moment ? Eléments de réponses avec quatre sondeurs.

Le

France Migration
6min

Politique

Convocation de Mathilde Panot : pourquoi les poursuites pour « apologie du terrorisme » sont en hausse ?

La présidente des députés LFI, Mathilde Panot a annoncé, mardi, sa convocation par la police dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme » en raison d’un communiqué de son groupe parlementaire après les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre. Depuis la loi du 13 novembre 2014, les parquets poursuivent plus régulièrement au motif de cette infraction. Explications.

Le