Pacte financier : « Je trouve que ce texte est diabolique » estime Alain Rousset

Pacte financier : « Je trouve que ce texte est diabolique » estime Alain Rousset

Alain Rousset, président PS du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, a signé le pacte pour sa région avec l’État de limitation des dépenses des collectivités locales, ce qui ne l’empêche pas d’affirmer son mécontentement.
Public Sénat

Par Maud Larivière

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Les collectivités territoriales ont jusqu’à samedi pour signer un pacte qui limite la hausse de leurs dépenses. Beaucoup refusent de le signer, mais Alain Rousset, président PS du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, lui, l’a signé, à contrecœur.

« Je n’ai pas envie de prendre la porte dans le visage en retour » déclare-t-il. « Je l’ai dit en face au Premier ministre, je trouve que ce texte est diabolique, parce que ce texte nous fait revenir à une forme de tutelle, et il est humiliant pour moi, défenseur de la décentralisation et de la régionalisation, parce que je dois rendre des comptes devant mon assemblée, devant les habitants de la région, devant le représentant de l’État en région » explique-t-il.

L’Assemblée des Département de France a décidé de ne pas se rendre à la Conférence des Territoires, prévue le 12 juillet prochain. Le dialogue entre les collectivités locales et l’État semble difficile. D’après Alain Rousset, c’est qu’il n’y a pas de « relation de confiance » entre les deux. « Je pense que ce serait beaucoup plus efficace dans la stratégie que Macron a proposé aux Français, d’avoir une relation de confiance, plutôt qu’une relation d’instabilité » déclare-t-il, avant d’ajouter : « Si je ne sais pas demain quel sera mon budget, (…) comment je peux me projeter dans les 5, 6 ans qui viennent ? ». « Moi j’attends que l’État honore sa signature sur les travaux entre Limoges et Angoulême (…) J’ai besoin que l’État respecte sa parole, moi je respecterai la mienne » tranche-t-il.

Le président du Conseil régional de la Nouvelle-Aquitaine qualifie la Conférence des territoires de « bonne idée », mais attend de discuter avec les institutions des départements, des mairies et des régions, pour voir s’ils « claquent la porte », comme l’ADF l’a fait. « Moi je suis plutôt partisan (…) de prendre le gouvernement les yeux dans les yeux, et de lui dire ce qui va et ce qui ne va pas » indique-t-il.

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