Paris : pour Anne Hidalgo, une rentrée sans répit

Paris : pour Anne Hidalgo, une rentrée sans répit

De retour de vacances, Anne Hidalgo veut aborder "sereinement" la rentrée, mais les sujets sensibles restant en suspens, la maire...
Public Sénat

Par Paloma SORIA BROWN

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De retour de vacances, Anne Hidalgo veut aborder "sereinement" la rentrée, mais les sujets sensibles restant en suspens, la maire PS de Paris fait toujours l'objet de virulentes critiques.

Affaiblie avant l'été par l'arrêt brutal du service de partage de véhicules électriques Autolib', les problèmes de gestion persistants de Vélib', les dysfonctionnements dans le contrôle du stationnement, puis par le retour du marché de Noël du forain Marcel Campion, grâce à un feu vert du Louvre sous tutelle de l'Etat, sans compter les critiques lancinantes sur la piétonnisation des voies sur berge rive droite, l'élue voudrait tourner la page en septembre.

"C'est une rentrée classique", "abordée très sereinement", déclare-t-on dans l'entourage de la maire. "Nous avons profité de l'été pour accélérer plusieurs chantiers".

Sont notamment mis en avant : la rentrée scolaire, avec la végétalisation de plusieurs cours d'école, la voirie, avec la réorganisation de plusieurs places parisiennes et la création de nouvelles pistes cyclables, ou l'appel à contributions en ligne "pour apporter de nouvelles idées et étendre le débat" concernant la gratuité des transports, ouvert de juillet à début septembre.

La période est, toutefois, marquée par le retour de plusieurs dossiers brûlants. En haut de la pile, Autolib' et Vélib', Mme Hidalgo ayant annoncé en juillet le déploiement par Renault d'une offre de mobilité électrique dès septembre et demandé une enquête de l'inspection générale de la Ville sur les "manquements" éventuels ayant conduit à la "situation de crise" actuelle du dispositif Vélib', qui fonctionnait alors à 10% de sa capacité.

A droite, Philippe Goujon, le maire du XVe qui préside la fédération Les Républicains, estime que "cette rentrée ne se présente pas dans de bonnes conditions" et "révèle un réel problème de gouvernance : on nous annonce des choses, mais, au-delà du discours, je ne vois pas quelles leçons ont été tirées", déclare l'élu LR à l'AFP.

Plus tempéré, Pierre-Yves Bournazel, député Agir, souligne, néanmoins, lui aussi, des "problèmes de méthode" et une absence d'"anticipation". En matière de transport, de propreté, mais aussi de sécurité, "Mme Hidalgo a-t-elle des solutions concrètes ?"

- "aboutissement" -

Face à ces critiques, l'Hôtel de Ville se défend : "Notre programme de mandature commence à arriver à son aboutissement, même s'il y a eu des difficultés (...) personne n'aurait pu anticiper le désengagement" d'Autolib' du groupe Bolloré.

Une rhétorique en forme de bouclier alors que plusieurs figures de La République en marche ont récemment fait part de leur intérêt pour la mairie de Paris aux élections de 2020, comme le secrétaire d'État chargé du numérique, Mounir Mahjoubi.

Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, et l'ancien conseiller en communication de François Hollande, Gaspard Gantzer, réputé proche d'Emmanuel Macron, sont également régulièrement cités comme candidats putatifs, et distillent chacun des critiques plus ou moins virulentes de la conduite des affaires municipales.

"Les macronistes d'appareil ont envie de prendre le pouvoir. Mais ils n'arrivent pas à déterminer un projet politique", dédramatise cependant Rémi Féraud, sénateur PS de Paris.

"Il faut être exigeant dans les critiques", affirme pour sa part M. Goujon (LR). "Ce n'est pas encore le temps de l'élection. Si Anne Hidalgo prend les bonnes décisions, je les voterai... Mais, il faut faire vite."

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