La parité a encore des "marges de progrès" à l'Assemblée nationale, qui compte un record de 39% de femmes, notamment en ce qui concerne les postes à responsabilité, selon un premier bilan de cette législature présenté mardi par Claire Pitollat (LREM).
Rappelant qu'Emmanuel Macron s'était prononcé pendant la campagne contre "une parité de façade", l'élue des Bouches-du-Rhône a expliqué à l'AFP avoir été missionnée par le groupe majoritaire, qui compte 49% de femmes, pour mettre en place un observatoire de la parité.
Avant la journée des droits des femmes vendredi, elle a présenté ses premiers résultats devant les "marcheurs", soulignant comme "premier satisfecit" que son groupe "porte la féminisation de l'hémicycle".
Cependant, sur les 28 postes institutionnels du Palais Bourbon (vice-présidents, rapporteurs du budget, présidents de groupe et de commission...), le ratio est de 29% de femmes et 71% d'hommes, tous groupes confondus.
Le bureau du groupe LREM (trésoriers, whips, porte-parole...) est "très largement paritaire". Mais d'autres données sur les "marcheurs" peuvent être interprétées de façon "stéréotypée": il y a par exemple davantage d'hommes parmi les rapporteurs de textes (62%) ou à la présidence de groupes d'amitié (61%), postes "à rayonnement politique plus important".
L'écart n'est "pas énorme, mais ça nous donne une marge de progrès", selon Mme Pitollat.
Pourcentage de sièges occupés par des femmes dans les parlements nationaux
AFP
La répartition LREM dans les différentes commissions montre aussi "un peu d'effet de stéréotypes", avec plus de femmes dans les commissions des Affaires sociales (64%) et culturelles (61%) et davantage d'hommes aux Finances (63%) et à la Défense (66%).
La députée prévoit des bilans annuels, et aussi un future analyse des prises de parole.
Plusieurs membres de la délégation aux droits des femmes, dont la présidente Marie-Pierre Rixain (LREM), ont présenté le même jour une proposition de loi "visant à renforcer la parité à l'échelle locale".
Le texte, signé par les deux tiers des membres de la délégation, soit 21 députés issus de trois groupes politiques (LREM, MoDem et socialiste), se veut "pragmatique", selon Mme Rixain. Il prévoit notamment de "généraliser le scrutin de liste paritaire dans toutes les communes, y compris pour les communes de moins de 1.000 habitants", qui représentent "74% des communes de France".
Ces dispositions pourraient être reprises dans le cadre d'une proposition de loi sur l'organisation des communes nouvelles, ont expliqué les membres de la délégation lors d'une conférence de presse.
La suspension de la réforme des retraites passera par un amendement au budget de la Sécu. Mais le texte comporte de nombreuses mesures dénoncées au PS. « On va se battre pied à pied pour sortir toutes les saloperies qui existent », prévient le patron des sénateurs PS, Patrick Kanner. En interne, certains dénoncent aujourd’hui « l’erreur » d’Olivier Faure, qui a exigé le non-recours au 49-3, au risque de donner « un budget invotable ». « Si la copie est trop injuste, nous voterons contre », prévient la porte-parole du PS, Dieynaba Diop.
Le gouvernement Lecornu II est parvenu à se négocier un sursis, en acceptant de suspendre la réforme des retraites jusqu’au 1er janvier 2028, ardemment réclamée par les socialistes. Une ligne rouge des Républicains, qui ont toutefois décidé de ne pas censurer. Un choix que n’aurait pas fait la sénatrice Muriel Jourda.
C’était attendu, le Conseil d’Etat a refusé de transmettre au Conseil constitutionnel la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) de Marine Le Pen. La triple candidate à l’élection présidentielle avait promis d’utiliser « toutes les voies de recours possibles » pour contester l’exécution provisoire de sa peine de 5 ans d’inéligibilité prononcée en première instance dans l’affaire des emplois fictifs d’assistants parlementaires RN. Mais elle va devoir attendre la décision de son procès en appel pour savoir si elle pourra se présenter devant les électeurs. Explications.
La motion de censure de La France Insoumise, examinée ce matin par les députés, a été rejetée. 271 voix ont été récoltées contre les 289 nécessaires. Sept élus socialistes lui ont apporté leur vote. Celle déposée par le RN a également échoué avec 144 voix pour.
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Femmes et sciences : comment lutter contre les inégalités de genre ?
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