Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures relatives à l’école, la famille et les réseaux sociaux dans le cadre d’un discours où il a demandé un « sursaut d’autorité ». Si le diagnostic sur la violence des jeunes est partagé par les sénateurs de tous bords, ils veulent maintenant savoir comment cela se traduira concrètement.
Parrainages : que retenir de la 1ère publication du Conseil constitutionnel ?
Par Steve Jourdin
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Les sages font les comptes
Les choses sérieuses commencent enfin ! Alors que plusieurs élus ont ces derniers jours largement mis en scène, photo à l’appui, leur soutien à un candidat sur les réseaux sociaux, et notamment à Emmanuel Macron, le Conseil constitutionnel a présenté ce mardi la première liste officielle des parrains.
Au total, 313 parrainages ont été validés. Avec 105 signatures recueillies, Emmanuel Macron fait la course en tête, alors même que le chef de l’Etat n’est pas encore officiellement candidat. Suivent Anne Hidalgo (48), Valérie Pécresse (34), Fabien Roussel (30), Jean Lassalle (15), Jean-Luc Mélenchon (14) et Eric Zemmour (14), Nathalie Artaud (12), Yannick Jadot (11), François Asselineau (10), Nicolas Dupont-Aignan (10), Philippe Poutou (4), Hélène Thouy (2), Marine Le Pen (2), Anasse Kazib (1), Georges Kuzmanovic (1).
Cette première salve tend à montrer que la course aux parrainages sera longue. Et peut-être éprouvante pour certains candidats. A l’extrême droite, Marine Le Pen n’enregistre pour l’heure que deux parrainages, alors qu’elle demande depuis plusieurs mois un réexamen des règles de publicité. Si Eric Zemmour totalise, lui, 14 parrainages au 1 er février, il en revendiquait « plus de 400 » il y a encore quelques jours. Mais entre promesses de parrainage et parrainage, il y a un monde. Et des règles de validation très strictes.
Le candidat, le parrain et le parrainage
Pour être validé par le Conseil constitutionnel, chaque parrainage doit respecter des conditions de fond et de forme. Il doit notamment porter une signature manuscrite, être daté et être entièrement rempli. Le parrain doit par ailleurs être détenteur d’un mandat. Pour qu’une candidature à l’élection présidentielle soit validée, les parrainages doivent provenir d’au moins 500 élus, repartis dans au moins 30 départements ou collectivités d’outre-mer différents, sans que plus de 10 % des parrainages ne proviennent d’un même département ou d’une même collectivité. Des contraintes qui ont conduit certains responsables politiques, comme Jean-Luc Mélenchon, à proposer des modes alternatifs de parrainage.
De même, il y a un an les sénateurs avaient tenté de modifier les règles. Sans succès.
Après vérification par les services du Conseil constitutionnel, les parrainages validés sont désormais publiés intégralement et en continu, alors qu’avant 2017, seuls 500 parrainages tirés au sort étaient publiés après l’établissement de la liste définitive des candidats. Les sages se sont engagés à présenter la liste actualisée des parrainages deux fois par semaine, le mardi et le jeudi en fin d’après-midi, jusqu’à la fermeture de la procédure de parrainage le 4 mars.
Une compétence exclusive du Conseil constitutionnel
Juge suprême de l’élection présidentielle, le Conseil constitutionnel est au cœur de la procédure électorale. Conformément à l’article 58 de la Constitution, il « veille à la régularité de l’élection du Président de la République (et) examine les réclamations et proclame les résultats du scrutin ». Trois phases vont rythmer l’activité des sages dans les semaines qui viennent : la phase des parrainages (ouverte le 27 janvier et qui s’achèvera le 4 mars), la phase du scrutin et de ses résultats, et enfin la phase du bilan et des éventuels contentieux des comptes de campagne.