Passe sanitaire : le Sénat sera « très sensible » à l’équilibre entre libertés et sécurité, prévient Gérard Larcher
Le président du Sénat, invité d’Audition publique ce 20 septembre, s’est exprimé sur l’avenir du passe sanitaire. Défavorable à une longue prolongation, il a plaidé pour un contrôle « régulier » du Parlement sur cette question.

Passe sanitaire : le Sénat sera « très sensible » à l’équilibre entre libertés et sécurité, prévient Gérard Larcher

Le président du Sénat, invité d’Audition publique ce 20 septembre, s’est exprimé sur l’avenir du passe sanitaire. Défavorable à une longue prolongation, il a plaidé pour un contrôle « régulier » du Parlement sur cette question.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Il y a peine deux mois, le Parlement adoptait définitivement le projet de loi instituant le passe sanitaire. Selon le texte promulgué le 5 août, après validation par le Conseil constitutionnel, le dispositif va expirer le 15 novembre. Il reviendra au Parlement de se prononcer sur un texte le prolongeant. Il sera présenté en Conseil des ministres le 13 octobre. Invité d’Audition publique (sur Public Sénat, LCP-AN, en partenariat avec Le Figaro Live) ce lundi 20 septembre, le président du Sénat a annoncé qu’il allait s’entretenir le lendemain avec les présidents des groupes parlementaires, mais aussi avec le président de la commission des lois François-Noël Buffet (LR) et le rapporteur Philippe Bas (LR). « Je pense que la réaction au Sénat va être, en matière de méthode, de dire que le passe sanitaire c’est un outil, mais qu’il doit être toujours l’équilibre entre les libertés et la sécurité », a résumé Gérard Larcher. « Le Sénat, très sensible au contrôle parlementaire, très sensible à cet équilibre permanent, entre sécurité sanitaire et libertés, aura un débat. »

Le troisième personnage de l’Etat a d’ailleurs pu aborder la situation sanitaire ce lundi avec le Premier ministre Jean Castex. Si les tendances générales sont à l’amélioration depuis le mois d’août, Gérard Larcher rappelle que la crise sanitaire « n’est pas terminée », notamment dans les Antilles, en Guyane et en Nouvelle-Calédonie. Estimant que les dispositions adoptées cet été étaient une « nécessité », il tire un bilan positif sur le front de la vaccination. « Hormis dans certains Outre-mer, les choses ont très largement progressé », a-t-il reconnu.

Restent de nombreuses questions à trancher d’ici le débat parlementaire en octobre. Le passe sanitaire peut-il s’appliquer de manière différenciée sur le territoire ? « Le sujet mérite vraiment d’être analysé ». Comme c’était le cas lors de l’examen de précédentes lois d’urgence sanitaire, la question de la durée de la prorogation devrait aussi être au cœur des débats. Et dans la lignée des précédentes positions exprimées par le Sénat en matière d’état d’urgence sanitaire, Gérard Larcher ne masque pas son opposition à une prolongation trop longue votée en une seule fois par les deux chambres. « L’hypothèse pour nous c’est le contrôle régulier du Parlement », a-t-il insisté. Le président du Sénat espère être entendu. « Nous arriverons à un moment à converger. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Passe sanitaire : le Sénat sera « très sensible » à l’équilibre entre libertés et sécurité, prévient Gérard Larcher
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le

SIPA_01212671_000009
7min

Politique

Supprimer les avantages des anciens Premiers ministres : la mesure déjà adoptée au Sénat contre l’avis du gouvernement

Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.

Le

Paris : Preparations for the handover ceremony of the new Prime minister
3min

Politique

Quels sont les avantages dont bénéficient les anciens Premiers ministres et ministres ?

Sébastien Lecornu a annoncé sa volonté de mettre un terme aux derniers privilèges accordés à vie aux anciens Premiers ministres, dans le cadre d’un effort global de réduction de la dépense publique. Une mesure qui concernerait actuellement 17 anciens locataires de Matignon, alors que ces avantages restent relativement limités.

Le