Pécresse votera pour Macron, et demande aux électeurs de « peser tout choix différent du sien »

Pécresse votera pour Macron, et demande aux électeurs de « peser tout choix différent du sien »

Eliminée avec un score jamais vu pour la droite dans une élection nationale, Valérie Pécresse a indiqué qu’elle voterait pour Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, afin de faire barrage à l’extrême droite. Sans donner de consigne explicite de vote, elle a interpellé ses électeurs sur le risque d’« un choix différent du sien ».
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La droite à son plus bas score historique. Avec seulement 4,7 % des suffrages, selon des estimations Ipsos-Sopra Steria, France 2, France Inter, Public Sénat et LCP-AN, Valérie Pécresse finit à la 5e position au premier tour de la présidentielle. « Ce résultat est une déception personnelle et collective. J’assume en responsabilité toute ma part dans cette défaite », a déclaré la candidate dans une prise de parole peu après 20 heures, depuis la Maison de la Chimie à Paris, où elle avait réuni ses soutiens.

Ecartelée entre le président sortant et la montée de l’extrême droite, incarné par la double candidature de Marine Le Pen (23,5 %) et Éric Zemmour (7,2 %), Valérie Pécresse a reconnu ne pas être parvenu à incarner l’alternative qu’elle souhaitait être. « J’ai dû batailler contre deux fronts, celui du président sortant, et le camp des extrêmes alliés pour la circonstance », a-t-elle expliqué. « Je n’ai pas réussi dans cette campagne atrophiée, et en l’absence de vrai débat, à me délivrer de cet étau, et à vous convaincre. »

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Contre l’extrême droite

« Malgré les profondes divergences que j’ai martelées au long de la campagne, je voterai en conscience Emmanuel Macron », a indiqué Valérie Pécresse, aussitôt saluée par les applaudissements des militants présents. Elle a ainsi fustigé, à propos de Marine Le Pen, « un projet » qui conduirait « le pays à la discorde, à l’impuissance et à la faillite ». « J’ai construit mon engagement politique contre les extrêmes de droite et de gauche », a voulu rappeler la présidente de la région Île-de-France.

« Je ne suis pas propriétaire des suffrages qui se sont portés sur mon nom. Mais je demande aux électrices et aux électeurs qui m’ont honorée de leur confiance de peser dans les jours qui viennent avec gravité les conséquences potentiellement désastreuses pour notre pays et pour les générations futures de tout choix différent du mien qu’ils envisageraient pour le second tour », a encore déclaré Valérie Pécresse, qui avait d’abord indiqué qu’elle ne donnerait pas de consigne de vote.

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