Ce jeudi 25 avril, le président de la République prononcera un discours sur l’Europe à la Sorbonne, sept ans après une première prise de parole. Une façon de relancer la liste de Valérie Hayer, qui décroche dans les sondages ? L’Élysée dément, affirmant que ce discours n’aura « rien à voir avec un meeting politique ».
Peillon: pas de renégociation des traités européens
Par Public Sénat
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Le candidat à la primaire organisée par le parti socialiste, Vincent Peillon a proposé lundi l'instauration d'un "bouclier fiscal pour les plus modestes" et assuré qu'il respecterait s'il était élu la trajectoire des finances publiques sans renégocier les traités européens.
"On a pensé à une époque à protéger les plus riches des prélèvements obligatoires, on n'a pas pensé à protéger les plus modestes, je ferai la proposition d'un bouclier fiscal pour les plus modestes, c'est-à-dire d'un reste à vivre fiscal", a expliqué l'ancien ministre de l'Education au micro de France Info, en référence à une des premières mesures mise en place sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy.
Il a précisé que ce dernier serait calculé à partir des salaires mais aussi de "tout ce qui leur reste une fois qu'ils ont payé tous leurs impôts, et en particulier des impôts qui ont considérablement augmenté ces dernières années, à commencer par les impôts locaux, la taxe d'habitation, et aussi un certain nombre de taxes énergétiques".
Estimant cette mesure à "2 à 3 milliards d'euros", il a précisé que toutes ses propositions "seront finançables en respectant la trajectoire de finances publiques, les 3% et (...) au delà".
A propos de son programme, M. Peillon a répété qu'il le présenterait le 6 janvier, mais "ce ne sera pas un programme, ce seront des propositions pour la France". "Je tiens beaucoup à ce qu'on marque quelles doivent être les priorités dans un quinquennat", a-t-il expliqué, évoquant une "cohérence d'ensemble" : "les propositions doivent venir illustrer ces priorités".
M. Peillon a rappelé qu'il ferait en sorte que son projet soit "cohérent du point de vue de la stratégie des finances publiques dans le cadre européen". "Je veux à la fois que l'on gouverne à gauche mais que l'on puisse gouverner de façon réaliste : pas d'abrogation de loi d'un coup dans laquelle il y a des bonnes choses et des mauvaises, pas de renégociation de traités européens, personne ne peut le faire", a-t-il tranché.
Interrogé sur le souhait d'Arnaud Montebourg de sortir du socle franco-allemand au sein de l'Europe, le candidat a balayé cette possibilité : "tous ceux qui ont essayé de le faire, on a vu les résultats".
"La vraie question c'est au contraire d'avoir une union étroite avec l'Allemagne qui nous permet (...) de relancer les investissements et d'avancer dans la maîtrise politique de la zone euro, la gouvernance économique", a-t-il détaillé.
Plusieurs candidats à gauche, dont M. Montebourg et Jean-Luc Mélenchon, incluent dans leur programme une renégociation du pacte de stabilité européen qui oblige notamment les Etats à maintenir un déficit public représentant moins de 3% de leur produit intérieur brut.