Peillon regrette la place prise par les débats identitaires

Peillon regrette la place prise par les débats identitaires

Vincent Peillon, candidat à la primaire organisée par le Parti socialiste, a défendu mardi l'action politique menée par la gauche...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Vincent Peillon, candidat à la primaire organisée par le Parti socialiste, a défendu mardi l'action politique menée par la gauche tout en regrettant les débats sur les "questions identitaires" qui ont selon lui pris trop de place lors du quinquennat Hollande.

"Nous avons agi sur la santé, les Français ne le savent pas toujours, je crois que nous avons agi sur l'école, et que ce ne sera pas remis en cause, les Français ne le savent pas toujours, nous avons fait un certain nombre de choses pour l'environnement", a déclaré l'ancien ministre de l’Éducation nationale au micro de France Inter.

"Mais venu de nos rangs, le débat a été mis très tôt sur les roms pour finir sur le burkini, c'est-à-dire sur les questions identitaires", a-t-il regretté.

"Je n'ai pas peur de l'identité, j'ai une identité. Elle est républicaine démocratique sociale et laïque. Et ça, ce ne sont pas des débats qui visent toujours à stigmatiser des catégories de la population, ce sont des débats qui visent à faire vivre ensemble tous les Français dans la liberté et le respect de chacun", a martelé le député européen.

Concernant sa candidature à la primaire, M. Peillon a écarté l'idée qu'elle ajoute à la division de la gauche.

"Si la primaire a une vertu, c'est bien qu'à l'issue il y aura un candidat désigné. Donc on offre un choix. C'est une machine à produire de l'unité", a-t-il assuré.

S'il a défendu la gauche qui "a mené des bagarres", estimant que la France était le "seul pays européen qui a gardé sa protection sociale, fait quelques avancées (...) en baissant ses déficits public et ses déficits sociaux", M. Peillon a cependant formulé quelques critiques du quinquennat.

"On ne peut pas gouverner un pays comme le nôtre avec une base politique aussi étroite", a-t-il regretté, tout en critiquant l'utilisation du 49-3, qui n'est "pas dans la culture politique de la gauche", et un certain manque de concertation avec les syndicats.

"Le pacte de responsabilité, il n'aurait pas été totalement stupide d'être un peu plus ferme sur les contreparties", a-t-il par ailleurs ajouté.

Dans la même thématique

Deplacement du Premier Ministre a Viry-Chatillon
7min

Politique

Violence des mineurs : le détail des propositions de Gabriel Attal pour un « sursaut d’autorité »

En visite officielle à Viry-Châtillon ce jeudi 18 avril, le Premier ministre a énuméré plusieurs annonces pour « renouer avec les adolescents et juguler la violence ». Le chef du gouvernement a ainsi ouvert 8 semaines de « travail collectif » sur ces questions afin de réfléchir à des sanctions pour les parents, l’excuse de minorité ou l’addiction aux écrans.

Le

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le